“Et aux jours de ces rois-là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé… Il broiera tous ces royaumes et y mettra fin, et lui-même subsistera pour des temps indéfinis”
– Daniel 2 :44 –
Le livre de Daniel est un des livres prophétiques les plus profonds et les plus fascinants de la Bible. En ses pages, Daniel reçut une brève description de la succession des premières puissances mondiales, en commençant par l’Empire babylonien jusqu’au dernier royaume qui est appelé à être renversé par le royaume des cieux. Toutefois, Daniel n’a pas fait que simplement coucher par écrit les visions prophétiques qu’il eut le privilège de recevoir. Daniel et ses trois compagnons hébreux furent également partie prenante dans la série de drames prophétiques que le livre contient et ce faisant, nous ont donné de précieuses indications sur les futures manières d’agir de Jéhovah au temps de la fin.
La première scène du livre de Daniel s’ouvre, non pas sur Neboukadnetsar, le puissant monarque babylonien, mais sur trois humbles jeunes Hébreux retenus captifs à Babylone. Leurs noms étaient Hanania, Mishaël et Azaria, mieux connus sous leurs noms babyloniens – Shadrak, Meshak et Abednego. Daniel et ses trois compagnons, celui-ci étant semble-t-il leur porte-parole, étaient des princes et appartenaient aux membres de l’aristocratie juive qui avaient été exilés lors des premières vagues de déportation vers Babylone, avant que Jérusalem ne soit rasée.
Apparemment, Neboukadnetsar avait pour habitude de trier sur le volet un certain nombre d’individus de haut rang piochés un peu partout dans l’empire et de leur faire prodiguer une éducation babylonienne. Puis, ils étaient dispatchés à des postes clefs du royaume soit comme agents gouvernementaux – soit comme traducteurs, voire même satrapes, émissaires ou conseillers à la cour du roi.
Le programme comprenait une immersion des captifs dans la religion et la culture babylonienne. Les Hébreux durent même subir l’affront de recevoir des noms chaldéens. Cela était d’autant plus humiliant que les noms hébreux avaient des significations religieuses, voire prophétiques. Par exemple, le nom “Hanania,” signifie – Yah a témoigné de la faveur. Le nom “Mishaël”, lequel est une variante de Mikaël, signifie – Qui est comme Dieu ? Quant à “Azaria,” il signifie – Jéhovah a secouru. Le fait que des noms babyloniens leur eussent été donnés voulait dire que les princes de Juda se voyaient privés de leur identité de Témoin de Jéhovah. Quant à Daniel, c’est Neboukadnetsar lui-même qui l’affubla du nom de Beltshatsar “selon le nom de mon dieu“. (Daniel 4 :8)
Mais bien qu’ils eussent été prisonniers dans un pays lointain, ils furent traités comme des membres de la famille royale. En réalité, ils mangeaient à la table du roi. Toutefois, cela pouvait constituer un problème. Il est fort possible que la nourriture servie au roi devait contenir des ingrédients que la Loi mosaïque prohibait. Par conséquent, Daniel et ses frères décidèrent de ne pas se souiller avec le vin et les mets délicats de la cour du roi. Daniel fit donc une requête pour qu’il ne leur soit donné à la place que des légumes et de l’eau.
Même si ceux qui avaient la charge de les surveiller s’inquiétaient des effets possibles d’un tel régime sur leur santé, Daniel et ses compagnons semblaient en meilleure forme au bout des dix jours de mise à l’épreuve que leurs compagnons qui avaient mangé et bu ce qui était servi à la table du roi. Jéhovah les bénit donc du fait de leur volonté de s’appuyer sur lui : “Quant à ces enfants, les quatre, à eux le [vrai] Dieu donna connaissance et perspicacité en toute écriture et sagesse ; et Daniel avait de l’intelligence en toutes sortes de visions et de rêves.” (Daniel 1:17)
“DIX FOIS SUPERIEURS A TOUS LES PRETRES-MAGICIENS”
Question : Qu’ont donc les prophéties de Daniel, d’Ezékiel et de Révélation en commun ?
Réponse : Daniel, Ezékiel et l’apôtre Jean étaient tous les trois plus ou moins en captivité au sein des empires que formait l’image composite de la bête sauvage quand Jéhovah leur remit ses messages prophétiques. Donc, le fait que Daniel et les princes du domaine royal de la ville de Jéhovah furent déportés en captivité à Babylone doit sûrement préfigurer la manière dont les princes de Christ qui sont dans le lieu saint seront appelés à partir en captivité à cause du huitième roi et à être soumis à l’autorité de la prostituée babylonienne de la Révélation qui chevauchera la bête sauvage symbolique lors des invectives finales.
Pour revenir à Daniel et à ses trois compagnons, une fois le délai prescrit achevé, le temps vint pour eux de se tenir devant le roi pour être auditionnés. Le récit poursuit en ces termes : “Et au terme des jours où le roi avait dit de les amener, le fonctionnaire principal de la cour se mit alors à les amener devant Neboukadnetsar. Et le roi parlait avec eux, et parmi eux tous il ne s’en trouva pas comme Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria ; et ils continuèrent à se tenir devant le roi. Quant à toute affaire de sagesse [et] d’intelligence sur laquelle le roi les interrogeait, oui il les trouvait dix fois supérieurs à tous les prêtres-magiciens [et] évocateurs d’esprits qui étaient dans tout son royaume.” (Daniel 1 :18-20)
Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria furent fidèles en ce qui est peu – ce dernier étant, en l’occurrence, leur adhésion aux restrictions alimentaires de la Loi mosaïque. Et Jéhovah les récompensa pour leur obéissance à ce sujet – leur accordant une sagesse supérieure à celle des conseillers chaldéens du roi. Toutefois, il leur faudrait endurer des épreuves encore plus terribles – lesquelles mettraient leur intégrité à l’épreuve, et ce au péril de leur vie.
La fidélité des princes hébreux en un temps d’épreuve préfigure la manière dont les chrétiens devront refuser de se souiller avec le vin de Babylone la Grande durant leur captivité. Et même s’ils ne furent pas emprisonnés dans de véritables geôles, il existe un parallèle entre le fait que les juifs en captivité eussent été “mis à l’épreuve pendant dix jours” et le livre de la Révélation où Jésus mit en garde la congrégation de Smyrne : “Écoute ! Le Diable continuera de jeter quelques-uns d’entre vous en prison pour que vous soyez pleinementmis à l’épreuve, et pour que vous ayez une tribulation pendant dix jours. Montre-toi fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.“
Comme la Société l’a correctement compris, le chiffre 10 est souvent utilisé dans les prophéties comme symbole de plénitude terrestre. Concernant le fait qu’ils aient été mis à l’épreuve pendant dix jours, cela symbolise la manière dont les membres terrestres de la congrégation ointe du Christ accompliront à terme le dessein de Jéhovah les concernant avant qu’ils ne quittent cette terre pour recevoir leur récompense céleste – ayant été mis à l’épreuve d’une manière complète.
Le fait qu’ils furent trouvés “dix fois supérieurs à tous les prêtres-magiciens et évocateurs d’esprit qui étaient dans tout son royaume” préfigure la manière dont la sagesse de ce monde sera réduite à rien quand les fils du royaume recevront toute la sagesse et la compréhension spirituelle relative à la manifestation de Christ à travers eux.
En conséquence du fait qu’ils furent préférés à leurs contemporains non-juifs, Daniel devint un consultant permanent à la cour du roi et ses trois compagnons hébreux furent “nommés à l’administration du district administratif de Babylone.” Ce qui se passa préfigure particulièrement bien la manière dont ceux qui sont choisis se tiendront devant des rois et des gouverneurs lors de la conclusion du système de choses pour leur rendre un témoignage complet, comme Jésus l’avait prophétisé ; et personne ne sera capable de leur tenir tête, comme cela fut également préfiguré par le témoignage dramatique rendu par Etienne devant la haute cour juive.
“UN DIEU DANS LES CIEUX QUI EST LE REVELATEUR DES SECRETS”
Le rideau se lève maintenant sur la deuxième scène du drame prophétique de Daniel avec Neboukadnetsar étant dans un état d’agitation extrême après avoir fait un rêve – ou peut-être une série de rêves. Si le roi était aussi perturbé, c’était parce que son rêve n’avait rien d’ordinaire. Le Dieu des cieux lui avait implanté une vision saisissante dans l’esprit – des images frappantes que le réveil n’avait pas effacées.
Rappelons-nous que l’état d’agitation dans lequel se trouvait Neboukadnetsar était dû au fait qu’à l’époque, la plupart des gens étaient très superstitieux, surtout les souverains. Chercher les présages et déchiffrer les rêves était quelque chose de très important pour eux et les grandes décisions étaient toujours prises à l’aide de pratiques occultes telles que la divination. Par exemple, quand les armées de Neboukadnetsar, alors en marche vers Jérusalem, arrivèrent à une patte d’oie d’où un chemin partait vers Jérusalem et l’autre la contournait, le commandant de la plus puissante armée du monde de l’époque prit une décision stratégique en recourant à la divination. Le récit consigné en Ezékiel 21 :21 nous dit : “Car le roi de Babylone s’est arrêté au carrefour, à la tête des deux chemins, afin de recourir à la divination. Il a secoué les flèches. Il a interrogé au moyen des teraphim ; il a examiné le foie.” En cette occasion particulière, Jéhovah s’assura que les présages lus par les prêtres pour le compte du roi indiqueraient bien la direction de Jérusalem.
En fait, les prêtres-magiciens et les conjurateurs avaient un pouvoir phénoménal dans le royaume et c’est pour cette raison que l’empereur perturbé convoqua en toute hâte les sages et les conjurateurs chaldéens à la cour pour avoir leur avis sur ce rêve si perturbant. Mais le roi était sagace et fit une requête des plus étranges. Au lieu de décrire son rêve aux mages chaldéens et de leur permettre ainsi d’inventer des interprétations possibles, Neboukadnetsar exigea qu’ils lui décrivissent le rêve qu’il avait fait et s’ils s’en montraient capables, cela lui prouverait qu’il pouvait se fier à l’interprétation qui lui serait donnée par la suite.
On peut donc comprendre la réponse des Chaldéens telle qu’elle est consignée : “Il n’existe pas d’homme sur la terre ferme qui soit capable d’indiquer l’affaire du roi, étant donné qu’aucun grand roi ou gouverneur n’a demandé pareille chose à aucun prêtre-magicien, évocateur d’esprits ou Chaldéen. Mais la chose que demande le roi est difficile, et il n’existe personne d’autre qui puisse l’indiquer devant le roi, sauf les dieux dont la demeure ne se trouve pas auprès de la chair.”
Les conseillers du roi disaient la vérité. Ce que le roi de Babylone leur demandait était humainement impossible. Seul un dieu pouvait dire à Neboukadnetsar ce dont il avait rêvé – et plus particulièrement, le seulvrai Dieu. Néanmoins, l’échec des Chaldéens de satisfaire à sa demande mit le roi dans une telle fureur qu’il ordonna que tous les sages et les prêtres-magiciens fussent mis à mort – mais pas seulement mis à mort car s’ils échouaient dans leurs tentatives de dire au roi son rêve, ils seraient écartelés et leurs demeures transformées en latrines ! Et parce que les quatre princes hébreux faisaient également partie de la cour du roi, ils allaient droit vers une mort certaine.
Quand on les mit au courant du terrible sort qui les attendait, Daniel fit immédiatement une requête auprès du roi pour qu’un sursis à l’exécution lui fût accordé, pas seulement pour lui-même, mais également pour tous les sages de Babylone. Grâce à Jéhovah, sa requête fut acceptée. Daniel supplia alors Jéhovah, son Dieu. Peu après, une nuit alors que Daniel dormait, le Dieu des cieux lui souffla le secret dans un songe. Daniel remercia Jéhovah du fond du cœur et se précipita au palais pour rappeler au roi toujours aussi perplexe non seulement ce dont il avait rêvé mais également pour lui révéler ce que son rêve signifiait.
Etant un humble serviteur de Dieu, Daniel indiqua très clairement que ce n’était pas grâce à une quelconque capacité personnelle qu’il lui était possible de renseigner le roi. Et par conséquent, celui que Daniel appela “le roi des rois,” Neboukadnetsar lui-même, reconnut la suprématie du Dieu de Daniel, disant : ““Vraiment votre Dieu est un Dieu des dieux, un Seigneur des rois et un Révélateur de secrets, parce que tu as pu révéler ce secret. ”“
Si Jéhovah choisit ce moment bien particulier pour intervenir dans les affaires humaines, ce n’était pas pour rien. Le récit biblique nous indique que Neboukadnetsar eut son rêve extraordinaire pendant la deuxième année. Or, il ne s’agit pas ici de la deuxième année de règne de Neboukadnetsar mais de la deuxième année après que l’empereur eut détruit Jérusalem et pillé le temple de Jéhovah.
Jérusalem n’étant plus qu’un tas de cendres fumantes, l’arche de l’alliance se trouvant au milieu des trésors sacrés emportés à Babylone comme trophée de leurs expéditions militaires réussies, les princes du lieu saint étant en captivité au pays de Mardouk et la lignée de David, instituée par Dieu, ayant disparue, et quasiment tous les peuples et nations de la région étant sous le joug babylonien, Neboukadnetsar était bel et bien le roi de tous les rois sur terre – voire même des rois qui s’étaient jadis assis sur le trône de Jéhovah. Sur un plan prophétique, il est lourd de sens que Jéhovah soit devenu un “Révélateur de secrets” à la suite de la destruction de son trône terrestre et du saint temple ; car dans l’accomplissement en grand de cette prophétie, au temps de la fin, ce même Révélateur de secrets dévoilera tout ce qui est maintenant caché.
Daniel révéla à Neboukadnetsar que la tête en or de la redoutable image représentait le roi de Babylone en personne. Mais si le roi avait eu ce rêve, c’était pour une raison que Daniel lui révéla également : “Le Révélateur des secrets… a fait connaître au roi Neboukadnetsar ce qui doit arriver dans la période finale des jours.” (Daniel 2 :28)
Même si la tête couronnée en or symbolisant Neboukadnetsar est la figure principale de l’image ; ce n’est que dans “la partie finale des jours” que le rêve se réalisera, atteignant son point culminant au moment où le système politique dans son ensemble sera renversé et remplacé par le royaume des cieux.
Quant au chapitre 2 de Daniel, le colosse métallique à la tête en or et au reste du corps constitué de fer et de glaise représente un seul et unique royaume composite qui sera à terme mis en pièces par une pierre, laquelle n’a pas été taillée par des mains humaines.
Pour l’instant, la Watchtower n’associe cette image à aucune puissance mondiale en particulier. En outre, elle déclare que le fer et l’argile qui composent les orteils et les pieds de l’image représentent un “monde divisé sur le plan politique.” Toutefois, cette interprétation est incohérente et ne concorde pas avec l’ordre de succession des autres métaux qui composent l’image. Cela parce que chaque métal représente un empire bien spécifique se succédant de manière linéaire, en commençant par Babylone, suivie par les Empires perse, grec et romain. Comment les pieds de fer et d’argile peuvent-ils bien alors représenter un “monde politiquement divisé” ?
Voilà qui est particulièrement stupéfiant vu que la Watchtower a eu raison d’identifier la bête à deux cornes de la Révélation à la double puissance anglo-américaine actuelle.
Pour que l’harmonie entre les différentes prophéties bibliques soit maintenue, les pieds de fer et d’argile ne peuvent symboliser que la dyade anglo-américaine.
Etant donné que l’image métallique semble être, elle aussi, dans un ordre inverse, avec les pieds de fer et d’argile sur lesquels l’image tout entière se tient représentant les puissances mondiales actuelles, la question qui nous vient naturellement à l’esprit est la suivante : qu’est-ce que cette image peut bien représenter ? Comme nous en avons déjà parlé dans un précédent chapitre, selon Révélation chapitre 17, un huitième roi doit provenir des sept. Par conséquent, ce n’est pas le roi anglo-américain qui est le dernier roi. Celui-là a un successeur dont la domination ne dure qu’une heure, selon les prophéties. L’image dans son ensemble, dont la tête en or, fut identifiée par Daniel comme étant le roi Neboukadnetsar lui-même, ne peut que représenter le huitième et dernier roi.
Le fait que Neboukadnetsar représente le dernier royaume est évident à la lumière de la prophétie d’Isaïe ; et plus particulièrement les chapitres 13-14, où le roi de Babylone est dépeint comme le dernier dirigeant de la terre semblable à un bouc, lequel n’obtient même pas une inhumation honorable, à l’instar de ses prédécesseurs, mais dont la dépouille est laissée se résoudre sur la surface de la terre comme la carcasse d’une bête abattue – tout comme la Révélation dépeint le dernier roi de la terre vaincu au lendemain de la guerre d’Har-Maguédôn.
“JETES DANS LE FOUR DE FEU ARDENT”
Le troisième acte du livre de Daniel s’ouvre sur le roi Neboukadnetsar donnant l’ordre à tous les ambassadeurs de son vaste empire de se rassembler dans la plaine de Doura.1 Voici comment le récit biblique décrit la manière dont les choses se sont déroulées : “À ce moment-là les satrapes, les préfets et les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juges, les magistrats de police et tous les administrateurs des districts administratifs se rassemblaient pour l’inauguration de l’image que Neboukadnetsar le roi avait dressée, et ils se tenaient en face de l’image que Neboukadnetsar avait dressée…“
L’obélisque d’or fut inauguré en grande pompe dans la plaine de Doura. Le récit biblique poursuit en ces termes : “Et le héraut criait avec force : “ À vous il est dit ceci, ô peuples, communautés nationales et langues : Au moment où vous entendrez le son du cor, du chalumeau, de la cithare, de la harpe triangulaire, de l’instrument à cordes, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, vous tomberez et adorerez l’image d’or…“
Si l’on se réfère aux dimensions données en Daniel, l’image faisait 33 mètres de haut. La lumière du soleil se reflétant sur cette image faite d’un or étincelant devait être quelque chose d’extraordinaire à voir – et cela dans le but d’impressionner fortement ceux qui la contemplaient. Mais l’adoration de cette idole n’avait rien de facultatif. Par décret impérial, tous ceux qui étaient présents devaient se prosterner devant l’image. Neboukadnetsar ordonna même que ceux qui ne tomberaient pas et n’adoreraient pas l’image d’or au moment où l’ordre en serait donné seraient jetés dans une fournaise ardente.
1 (Alors que la plaine de Doura ne peut être située avec précision, Etude perspicace des Ecritures précise qu’elle devait se situer dans les environs de la ville de Babylone).
Il est intéressant de noter que Révélation 13 :18 nous fait savoir que la marque de la bête est “un nombre d’homme” – un seul et unique homme. Mais qui est cet “homme” ? Les opinions ne manquent pas sur la nature religieuse ou politique qu’est supposé avoir l’antéchrist. Mais il n’y a aucune raison de pousser outre-mesure les spéculations à ce sujet. Le verset qui fait référence au “nombre d’homme” invite également les interprètes en herbe à utiliser leur sagesse et leur intelligence pour calculer la signification du fameux 666 symbolique. Etant le dernier livre prophétique de la Bible, le livre de la Révélation fait appel au langage, à l’histoire et aux symbolismes précédemment consignés dans les Ecritures. Dans ce cas, de manière à déchiffrer intelligemment le mystère de la marque de la bête, il est nécessaire de se tourner vers les prophètes hébreux.
La puissance mondiale babylonienne est dépeinte dans la prophétie comme étant la cause de la chute et de l’effondrement de toutes les nations. Le chapitre 14 d’Isaïe dépeint Babylone tyrannisant le monde entier. Par exemple, Isaïe 14 :6 décrit ainsi le jugement final de Jéhovah sur Babylone : “celui qui frappait les peuples avec fureur d’un coup continuel, celui qui soumettait les nations avec colère par une persécution sans retenue. Toute la terre s’est apaisée, elle a trouvé le calme.” Les versets 12-17 décrivent Babylone sous les traits d’unhomme, un individu qui cherche à s’élever au-dessus des étoiles de Dieu. Le verset 16 dit : “Est-ce là l’hommequi faisait s’agiter la terre, qui faisait trembler les royaumes ?“
Il est intéressant de noter que l’image que Neboukadnetsar érigea mesurait 60×6 coudées. Il semblerait donc que l’homme, dont le nombre est attaché à l’image de la bête en Révélation, n’est nul autre que Neboukadnetsar lui-même. Neboukadnetsar est également judicieusement symbolisé par la tête en or surl’image qui est finalement détruite par le royaume des cieux.
Le roi Neboukadnetsar est le parangon du dirigeant tyrannique que le huitième et dernier roi est destiné à devenir lors de la dernière heure, quand tous les peuples seront obligés d’adorer l’Etat.
Du fait de l’immensité de l’Empire babylonien, le gigantesque rassemblement des représentants de tous les districts juridictionnels et des groupes linguistiques préfigure le gouvernement mondial qui sera établi lors du règne du huitième roi. En effet, ce dernier assujettira l’humanité toute entière, comme le fit Neboukadnetsar de manière figurée. A cet égard, l’image d’or qui fut érigée dans la plaine de Doura était un pendant antique de l’image de la bête décrite en Révélation. Et les enjeux qui y sont attachés sont certainement les mêmes. Les peuples de la terre, et plus particulièrement les adorateurs de Jéhovah, devront un jour choisir entre adorer l’Etat ou mourir !
Etant donné que notre amour pour Dieu se démontre au travers de notre obéissance pour lui, tout compromis quant à notre obéissance constitue de l’idolâtrie – substituant alors quelqu’un ou quelque chose à Dieu. Le drame qui se joua dans la plaine de Doura préfigure la manière dont Satan essaiera d’obliger les adorateurs de Jéhovah à lui désobéir ; les faisant tomber dans l’idolâtrie.
Imaginez quel spectacle cela peut être de voir des milliers, voire des dizaines de milliers d’hommes se prosterner tous en même temps devant l’image d’or à mesure que la musique de la cérémonie se faisait entendre – ceci nous rappelle ce que font les musulmans de nos jours lorsque les mollahs les appellent à la prière. Et là, trois Hébreux qui restent debout, perdus au milieu de toute cette foule à genoux. Hanania, Mishaël et Azaria prirent fermement position pour le culte exclusif de Jéhovah – et ce de manière littérale !
Et quand ils durent se tenir devant le roi, lequel était en grande fureur du fait qu’ils lui avaient désobéi, les trois Hébreux exprimèrent sans ambages qu’ils ne serviraient aucun des dieux babyloniens et qu’ils ne se prosterneraient pas devant l’image d’or du roi. Alors Neboukadnetsar ordonna que la fournaise ardente fût chauffée sept fois plus que la normale et que les trois hommes y fussent jetés. La chaleur était si intense que ce sont les gardes qui les avaient liés et jetés dans les flammes qui périrent. Mais là, au beau milieu de la fournaise ardente, Neboukadnetsar vit quelque chose d’incroyable – les trois Hébreux se tenant tranquillement debout et conversant avec un quatrième individu que Neboukadnetsar décrivit comme un fils des dieux.
Bien sûr, tous les Témoins de Jéhovah connaissent par cœur cette histoire et tous les enfants qui sont allés au catéchisme en ont sûrement déjà entendu parler. Mais est-ce juste une histoire qui enseigne une leçon de morale ou est-ce un présage de réalités non encore contemplées ?
Il est indéniable que Jéhovah accomplit un miracle extraordinaire en cette circonstance, mais ce qui est le plus troublant dans ce récit est l’apparition du quatrième personnage au milieu de la fournaise. Jéhovah aurait très bien pu sauver les trois Hébreux sans qu’un fils des dieux apparaisse. Alors, quelle signification cette apparition peut-elle bien avoir ?
Le personnage décrit par Neboukadnetsar comme “ressemblant à un fils des dieux” n’est personne d’autre que le Fils de Dieu lui-même – Jésus Christ. Comment le savons-nous ?
En Daniel 10 :21, un ange annonça au prophète que Mikaël agissait en tant que “votre prince,” ou autrement dit le prince des Juifs. Il ne fait donc aucun doute que c’est Mikaël qui apparut dans la fournaise ardente avec les trois Hébreux.
Mais quel est lien avec Jésus ?
Daniel 12 :1 poursuit en ces termes : “Et durant ce temps-là se lèvera Mikaël, le grand prince qui se tient là en faveur des fils de ton peuple. Et à coup sûr ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’une nation a paru jusqu’à ce temps-là.“
Mikaël était non seulement – d’une part connu comme l’archange – le prince protecteur de la nation israélite antique, mais il était également le “grand prince” qui agira en faveur des chrétiens lors de la grande tribulation ; laquelle serait, conformément aux propos de Jésus, un temps de détresse unique en son genre et un temps où tous ceux qui auront été choisis seraient rassemblés par les saints anges de Dieu.
Gardant présent à l’esprit que le mot grec “parousia” signifie littéralement “venir avec,” l’apparition du grand prince, l’archange Mikaël dans la fournaise avec les Hébreux que tous considéraient déjà comme morts, constitue une mise en scène dramatique de la manière dont ceux qui auront été choisis seront mis à mort au plus fort de la parousia pour avoir refusé la marque de la bête. Mais leur martyre s’achèvera par leur transformation immédiate, en un clin d’œil, en une image parfaite du Fils de Dieu lui-même.
Les trois Hébreux dans la fournaise servent de présage surnaturel pour le reste oint.
Le fait qu’Hanania, Mishaël et Azaria ne sentaient même pas le roussi préfigure l’immortalité qui sera instantanément conférée à ceux qui auront été choisis, les rendant insensibles à la mort elle-même. Ou pour reprendre les paroles de Jésus : “Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme.”
Et ce n’est pas une coïncidence si en 1 Thessaloniciens 4 :15-17, l’apôtre Paul parle de la résurrection des saints lors de la parousia et la situe au moment où Christ descend des sphères célestes avec un cri de commandement, une voix d’archange.
(Le récit de Daniel n’explique pas pourquoi Daniel était absent le jour de l’inauguration de l’image et pourquoi il ne fut pas, lui aussi, jeté dans la fournaise ardente avec ses trois compagnons hébreux. Toutefois, après la chute de Babylone, Daniel resta au service de Darius et fut même l’un des trois vice-rois nommés sur 120 satrapies. Mus par l’envie, une conspiration fut ourdie par des satrapes dans le but de se débarrasser de Daniel. Cette conspiration fut un succès et par conséquent, Daniel fut jeté dans la fosse aux lions, ce qui le vouait à une mort certaine. Mais comme Daniel le dit lui-même, Dieu envoya son ange pour fermer la gueule des lions féroces et le roi y jeta à la place les conspirateurs qui furent tous dévorés sur le champ. Cet événement semble faire le parallèle avec ce qui arriva aux trois Hébreux quand ils furent jetés dans la fournaise ardente et se rapporte à la destruction des saints pour avoir refusé de rendre hommage au dernier roi, lequel occupera également, à ce moment-là, le poste de vice-roi du royaume, et de la manière dont Dieu renversera la situation et détruira ceux qui conspireront contre eux).
“ABATTEZ L’ARBRE, ET COUPEZ SES BRANCHES”
L’acte quatre s’ouvre sur le roi Neboukadnetsar faisant un autre rêve, sauf que ce coup-ci, il ne demande pas à ses incapables de prêtres-magiciens de lui rappeler ce dont il a rêvé. Mais après que ses conseillers furent incapables de lui donner une réponse satisfaisante, le roi appela le chef des prêtres-magiciens, à savoir Daniel.
Le roi Neboukadnetsar avait rêvé d’un arbre immense abattu sur l’ordre de Dieu et dont le tronc avait été cerclé par des liens de fer et de cuivre pour une durée de sept temps, à l’issue de laquelle le cerclage serait ôté pour que la souche pût croître à nouveau.
Instruit par Jéhovah, Daniel interpréta le rêve et l’appliqua à Neboukadnetsar lui-même. Sa royauté serait abattue et il serait amené à vivre comme les bêtes des champs pendant une durée de sept ans, après quoi il serait restauré sur le trône.
Ce rêve était une leçon que devait recevoir Neboukadnetsar ou autre pour qu’il apprenne que c’est Jéhovah seul qui dirige l’humanité et que personne ne peut véritablement s’opposer à lui ou l’empêcher d’accomplir sa volonté. Dieu est tout à fait capable d’élever le plus humble des hommes et de l’établir à la plus haute des positions. Et c’est pour cette raison que Neboukadnetsar devint le plus humble des hommes, étant atteint de lycanthropie et se nourrissant d’herbe, et devenant donc mi-homme/mi-bête. Cependant, ce roi, qui pourtant était hautain, retint la leçon et reconnut que le Dieu de Daniel était le Dieu suprême.
Les souverains arrogants et sans foi n’avaient pas manqué depuis Neboukadnetsar mais aucun d’entre eux ne furent humiliés par Dieu. Comme nous l’avons déjà dit, la raison pour laquelle Dieu intervint dans les affaires du roi de Babylone était pour qu’il affirmât sa souveraineté. La raison étant que la ville où Jéhovah avait placé son nom – en l’occurrence Jérusalem – avait été détruite par Neboukadnetsar et il devenait donc nécessaire de bien lui faire comprendre que Babylone n’avait été qu’un instrument dans les mains de Dieu pour accomplir le dessein qui était le sien.
Il est indéniable que l’arbre immense qui a été abattu symbolise, dans le principe en tout cas, le royaume juif que Neboukadnetsar avait renversé. Or, le contexte n’en fait aucune mention.
En général, on pense que l’arbre abattu et qui repousse par la suite se rapporte à Jésus, lequel est appelé la pousse de la souche de Jessé, le père du roi David. De plus, il est indéniable que le trône de David sera restauré quand Jésus prendra possession de sa royauté.
Mais que peut-on dire des sept temps ?
Plusieurs décennies avant que la Société Watchtower n’entre sur le devant de la scène, le mouvement Millérite et les sectes adventistes qui apparurent par la suite présentèrent divers calculs chronologiques basés sur les sept temps du rêve de Neboukadnetsar. Charles Russell s’empressa d’accepter ces calculs relatifs aux sept temps et combina la chronologie biblique avec la pyramidologie, forme d’occultisme courante à l’époque, pour en arriver à 1914, date à laquelle les soi-disant temps des Gentils devaient s’achever et le royaume d’Israël être donné au Christ. Mais comme cela a déjà été expliqué dans un chapitre précédent, rien ne permet de prouver que les temps fixés des nations ont un quelconque lien avec la destruction de Jérusalem par Neboukadnetsar. Le contexte de la prophétie de Jésus est clairement lié à la désolation du lieu saint qui devait se produire avant que la génération des premiers chrétiens ne disparaisse.
La prophétie de Daniel, tout comme celle de la Révélation et sans oublier la plupart des prophètes hébreux, annoncent que les saints du royaume nouvellement établi doivent être foulés au pied pendant une durée décrite comme un temps, des temps et la moitié d’un temps par le dernier roi et que la bête sauvage tentera de changer les temps et les saisons fixés par Dieu pour que s’accomplisse la fin du présent système de choses.
Bien que beaucoup de Témoins de Jéhovah soient convaincus par les calculs chronologiques adoptés par la Watchtower, il faut garder à l’esprit que Dieu permet qu’une opération d’égarement se déroule au sein de son peuple, une opération d’égarement trompeuse destinée à convaincre les chrétiens que la présence du Christ a commencé avant même que la véritable parousia ait débuté. Nous ne devrions pas sous-estimer la capacité de l’auteur de cette opération d’égarement à monter de toute pièce un enseignement basé sur une base scripturale convaincante.
Ayant cette éventualité à l’esprit, il se pourrait bien que les sept temps aient été donnés par Dieu dans le but de signifier une période de temps indéterminée, mais ils pourraient également servir de base à une opération d’égarement à laquelle Dieu s’attendait et tolèrerait jusqu’au moment où Jésus Christ lèverait le voile sur ce mensonge ainsi que sur son auteur sans loi. Au final, il est possible que la signification des sept temps ne soit pas tout à fait comprise jusqu’à ce que le sceau soit ôté du livre de Daniel au temps de la fin.
En fait, c’est dans le cinquième acte qu’est souligné le fait que le rêve sur l’arbre s’applique en premier lieu à Neboukadnetsar et au royaume de Babylone. C’est ici que le fils ou le petit-fils de Neboukadnetsar, l’un ou l’autre, organisa un banquet pour mille de ses grands, au cours duquel le roi Belshatsar se servit des calices en or et des autres trésors pillés dans la maison de Jéhovah pour honorer ses invités. C’est alors que le roi présomptueux fut terrifié lorsque ses invités et lui virent une main apparaître et commencer à écrire quelques mots sur le mur du palais.
On fit venir Daniel pour qu’il donnât l’interprétation de l’énigmatique Mene, Mene, Tekel, Parsin au monarque alors blanc comme un linge. Daniel prononça quelques mots d’introduction en attirant l’attention du roi sur le fait que Dieu avait humilié son père, une leçon que ses héritiers au trône avaient semble-t-il oublié. Au même moment où Daniel prononçait ces mots en cette nuit fatidique du 5-6 octobre 539 avant notre ère, Cyrus conduisait les Mèdes et les Perses le long du puissant fleuve Euphrate dans le but de réaliser une invasion surprise de la ville condamnée de Babylone.
Dans les pays anglo-saxons, l’expression “l’écriture est sur le mur” est depuis devenue synonyme de fin inéluctable. Au final, un huitième roi à la vie courte, un roi antitypique de Babylone se verra également obligé de lire des mots écrits du doigt de Dieu sur le mur et ceux qui auront été choisis auront alors le même rôle d’interprète que celui de Daniel.
“Ô DANIEL, HOMME TRES DESIRABLE “
Au chapitre 8 de son livre, Daniel reçut la vision saisissante d’un choc violent entre un bélier à deux cornes et un bouc velu doté d’une grande corne au milieu du front, tel une licorne, laquelle corne fut par la suite brisée et remplacée par quatre cornes plus petites. Une de ces nouvelles petites cornes continua à croître tant et plus, jusqu’à défier le prince de l’armée lui-même.
Mais Daniel n’était pas qu’un observateur passif. Le prophète rencontra deux êtres divins lors de cette vision, avec qui il eut des contacts. L’un d’entre eux, qui n’est pas nommé, resta invisible et ne s’adressa pas directement à Daniel, mais le prophète entendit son cri de commandement sortir du milieu du fleuve, sur la rive duquel Daniel se tenait dans la vision. L’ange invisible s’adressa alors à un autre ange nommé Gabriel et lui dit de s’approcher de Daniel pour lui expliquer la signification de ce qu’il avait vu. Mais Daniel s’effondra à l’approche de l’ange et se retrouva comme endormi. Ce dernier le réveilla gentiment et l’aida à se redresser. Puis, Gabriel poursuivit son explication sur la vision, qu’en fait cette vision était pour le temps de la fin. A la fin, Daniel reçut comme consigne de rendre secret ce qu’il avait contemplé en vision.
La rencontre de Daniel avec les deux anges – l’ange invisible représentant semble-t-il le grand prince, Jésus Christ – est typique de la manière dont les saints recevront l’esprit de Jéhovah et la connaissance exacte lorsque le temps de la fin sera vraiment là, de la même manière dont le fut Daniel en cette occasion. Même si Daniel ne pouvait pas comprendre comment la vision s’accomplirait dans la réalité, l’ange lui expliqua ce que les différents symboles représentaient. A cet égard, Daniel représente les saints qui seront présents au temps de la fin, quand le sceau sur la prophétie sera enfin ôté. Le fait que Gabriel était aux ordres d’un esprit supérieur à lui préfigure Jésus envoyant ses anges pour qu’ils servent ceux qui auront été choisis et se chargent de les rassembler. Or, aussi extraordinaire qu’eût pu être cet événement, Daniel devait faire une nouvelle rencontre avec un ange, laquelle devait s’avérer encore plus dramatique. Cela se produisit trois ans après que Cyrus eut fait tomber Babylone.
Il est intéressant de noter qu’après la chute de Babylone, Daniel commença à discerner à la lecture des prophéties consignées en Jérémie que le temps était venu pour les juifs repentants de se libérer du joug babylonien et de restaurer le lieu saint à Jérusalem. Le chapitre 9 contient une prière que prononça Daniel en faveur des Juifs – confessant leurs péchés devant Dieu et demandant humblement à Jéhovah de redonner sa bénédiction à son peuple. Au chapitre dix, c’est-à-dire deux ans plus tard, Daniel était en plein jeûne et s’humiliait devant Dieu et c’est en cette circonstance que Daniel eut la saisissante vision d’un être surnaturel.
Daniel décrivit cette rencontre en ces termes : “Je levai alors les yeux et je vis, et voici : un certain homme vêtu de lin, les hanches ceintes d’or d’Ouphaz. Son corps était comme de la chrysolithe, son visage comme l’aspect de l’éclair, ses yeux comme des torches de feu ; ses bras et l’endroit de ses pieds étaient comme l’aspect du cuivre poli, et le bruit de ses paroles était comme le bruit d’une foule. Et moi seul, Daniel, je vis l’apparition ; mais quant aux hommes qui étaient avec moi, ils ne virent pas l’apparition. Cependant, un grand tremblement tomba sur eux, si bien qu’ils s’enfuirent en se cachant. Et moi, je restai seul, de sorte que je vis cette grande apparition. Et il ne resta aucune force en moi, et ma dignité s’altéra sur moi, jusqu’à suppression, et je ne conservai aucune force. Et je commençai à entendre le son de ses paroles ; et tandis que j’entendais le son de ses paroles, je dormais alors profondément sur ma face, avec ma face contre terre. Et, voyez : une main me toucha et finalement me réveilla [pour que je me mette] sur mes genoux et sur les paumes de mes mains. Alors il me dit : “ Ô Daniel, homme très désirable, aie de l’intelligence dans les paroles que je te dis, et mets-toi debout à l’endroit où tu te tenais, car maintenant j’ai été envoyé vers toi. ” Et lorsqu’il m’eut dit cette parole, je me mis debout, frissonnant.“
Qu’est-ce que cette apparition pouvait bien signifier ainsi que le fait que l’esprit qualifia à trois reprises Daniel “d’homme désirable” ?
Il ne fait aucun doute que l’homme que Daniel aperçut en vision était le Christ glorifié – les caractéristiques principales de la vision étant très similaires à ce dont Jean avait été témoin quand il reçut la Révélation. Par exemple, Révélation 1 :12-17 nous dit : “Et je me suis retourné pour voir la voix qui parlait avec moi ; et, m’étant retourné, j’ai vu sept porte-lampes d’or, et au milieu des porte-lampes quelqu’un de semblable à un fils d’homme, vêtu d’un vêtement qui lui allait jusqu’aux pieds, et ceint à hauteur des seins d’une ceinture d’or. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige, et ses yeux comme une flamme de feu ; et ses pieds étaient semblables à du cuivre fin quand il est incandescent dans un four, et sa voix était comme le bruit des eaux nombreuses. Et il avait dans sa main droite sept étoiles, et de sa bouche sortait une longue épée aiguisée à double tranchant, et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa puissance. Et quand je l’ai vu, je suis tombé comme mort à ses pieds.“
Comme nous l’avons déjà dit, Daniel et Jean étaient tous deux captifs de l’empire de la bête quand ils reçurent les visions. Les deux prophètes étaient assez âgés. Cela semble préfigurer l’ensemble du corps des chrétiens oints sur terre lors de la parousia, lesquels sont aussi préfigurés avec justesse par les anciens, étant donné que la plupart d’entre eux sont également assez âgés. Les saints seront également retenus captifs par le même monstre politique à sept têtes qui avait autrefois retenu captifs Daniel et Jean.
C’est ainsi que Christ châtiera l’esclave fidèle au moyen d’un coup de fouet symbolique qui l’humiliera et lui fera traverser des épreuves. Puis, vers la fin de la période de trois ans que dureront ces épreuves, le Grand Cyrus libèrera son peuple.
Ce dont Daniel fut le témoin est un présage de la manifestation visible du Christ aux saints au temps de la fin. Ceux qui auront été choisis seront vraiment désirables aux yeux de Jéhovah et ce au point que Jésus a même dit que ceux qui sont choisis ont constamment à leur côté un ange qui a un accès direct auprès de Jéhovah lui-même. Ils sont désirables parce que Jéhovah a choisi de déverser ses riches bénédictions sur eux, les faisant devenir des participants de la nature céleste du Christ. C’est pour ces raisons que l’ange déclara que Daniel était un homme très désirable – il préfigure ceux qui auront été choisis lors de la parousia.
Alors que ni Daniel ni Jean virent véritablement Jésus Christ – ce qu’ils virent ne furent que des visions – contrairement à Saul le Pharisien, l’apôtre Paul eut évidemment un véritable aperçu de Jésus glorifié – et il est même le seul être humain à l’avoir jamais vu ainsi. La signification de cette rencontre sur la route de Damas est que les compagnons de Saul ne virent pas la vision, contrairement à ce dernier. Les trois compagnons de Daniel ne virent pas l’apparition flamboyante non plus ; mais ils s’enfuirent en tremblant, ressentant la présence invisible de quelque chose de grand et qui n’était pas de ce monde. Cela signifie que les compagnons spirituels de ceux qui auront été choisis ne seront pas directement témoins de la manifestation de Jésus Christ.
Un autre aspect intéressant est le suivant : Daniel et Paul ne s’attendaient pas à vivre un tel événement. Ces apparitions soudaines hors des sphères invisibles ne se firent pas sur rendez-vous. Ce n’était pas quelque chose auquel ils s’attendaient. De la même manière, les chrétiens oints aujourd’hui ne s’attendent pas à voir le Christ tant qu’ils sont en chair et en os. Et cela parce qu’ils sont sous le joug de la supercherie montée de toute pièce par la Watchtower, celle d’une parousia invisible. Ainsi, la manifestation visible du Seigneur dont ils seront les témoins sera certainement pour eux quelque chose de totalement inattendu. Mais tout comme Daniel reçut l’aide du Seigneur glorieux pour se relever et que Jean fut encouragé à ne pas avoir peur par la vision du Christ qu’il reçut, ceux qui auront été choisis recevront de la puissance et retrouveront leur dignité après qu’ils auront été terrifiés par leur rencontre saisissante avec le Christ glorifié. Par la suite, ils brilleront comme l’éclat de l’étendue, comme les étoiles, pour des temps indéfinis, oui pour toujours. (Daniel 12 :3)
“LE PRINCE DU ROYAUME DE PERSE”
Daniel a eu des contacts avec des anges à deux reprises et à chacune d’entre elles, ces derniers avaient été envoyés vers le prophète dans le but de lui révéler ce qui était destiné à arriver dans la partie finale des jours en rapport avec le roi au visage farouche et le roi du Nord. En Daniel 10 :1, la prophétie des rois du Nord et du Sud nous est résumée ainsi : “Dans la troisième année de Cyrus le roi de Perse, une chose fut révélée à Daniel, qui était appelé du nom de Beltshatsar ; et la chose était vraie, et il y eut un grand service militaire. Et il comprit la chose, et il eut de l’intelligence dans la chose vue.“
Qu’est-ce que ce “grand service militaire” ? Il doit faire référence au tout dernier conflit entre les deux rois terrestres, plus connus sous les noms de roi du Nord et roi du Sud. Ce conflit sera le prélude à la scène finale, le bouquet final – l’ultime confrontation entre les rois de la terre et le Prince des princes, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs – Jésus Christ. La prophétie parallèle du roi au visage farouche doit également être comprise dans un contexte de grand conflit militaire.
Mais en réalité, le théâtre d’opération du “grand service militaire” ne sera pas seulement terrestre – c’est une guerre universelle dont le véritable théâtre d’opération est une dimension invisible aux humains. Comme le chapitre 10 de Daniel nous le révèle, en quoi est-il important que le “prince du royaume de Perse” se soit opposé avec succès au messager angélique qui avait été envoyé pour instruire le prophète ? Evidemment, aucun prince humain n’aurait pu résister à l’ange puissant de Jéhovah. Par conséquent, le prince de Perse doit être un opposant démoniaque.
Cet esprit méchant fut finalement vaincu quand Mikaël vint au secours de l’ange. Réfléchissez aux implications de ce qui venait de se passer. Cela signifie que Daniel était resté dans une certaine ignorance quant à ce qui devait se passer dans la partie finale des jours à cause d’une forte opposition démoniaque.
Ce drame qui se joua dans les sphères célestes explique sûrement pourquoi la Watchtower, et donc les Témoins de Jéhovah, sont autant déroutés de nos jours en ce qui concerne les questions prophétiques. Quant à Daniel, l’ange instructeur ne réussira pas à passer avant que Mikaël ne vienne et l’emporte sur Satan et ses suppôts célestes.
Cet aspect de Daniel se retrouve au chapitre 12 de la Révélation concernant la guerre qui est destinée à éclater dans les sphères célestes quand Mikaël et ses anges feront la guerre au Diable et à ses démons, et la semence de la femme – la classe de Daniel si vous préférez – se retrouvant au milieu des tirs croisés, au moment où les princes démoniaques rendus fous de rage jetteront le malheur sur la terre.
En fait, la série de prophéties dans le livre de Daniel établit le fait que le royaume de Dieu rentre à un moment donné en choc frontal avec un gouvernement terrestre bien précis, lequel aura été instauré à la suite d’un conflit dans les cieux et décliné en une série d’événement politiques – le tout culminant avec le martyre des derniers fils de Dieu. La prophétie du chapitre 8 de Daniel au sujet de la petite corne qui surgit du bélier velu et qui grandit démesurément, nous aide à comprendre les circonstances de l’essor et de la chute du dernier royaume.
“SE LEVERA UN ROI AU VISAGE FAROUCHE”
L’ange expliqua à Daniel que le roi au visage farouche est une des différentes factions rivales qui devaient leur origine à l’éclatement du vaste Empire grec d’Alexandre. Le huitième chapitre de Daniel ne donne aucun détail historique sur ce dont le chapitre 11 parle à partir de la mort d’Alexandre. Au lieu de cela, Daniel 8 :23-25 relate les derniers moments de cette lutte hégémonique incessante :
“Et dans la période finale de leur royaume, lorsque les transgresseurs arriveront au terme de leurs actions, se lèvera un roi au visage farouche et comprenant les paroles ambiguës. Et vraiment sa force deviendra puissante, mais non par sa propre force. Il causera des ravages d’une façon prodigieuse ; oui, il réussira et agira efficacement. Oui, il ravagera des puissants, également le peuple constitué des saints. Oui, selon sa perspicacité, il fera aussi réussir la tromperie dans sa main. Dans son cœur il prendra de grands airs, et en un temps où l’on vivra sans souci il ravagera un grand nombre. Contre le Prince des princes il se lèvera, mais c’est sans main qu’il sera brisé.“
“La période finale de leur royaume” (pluriel) fait évidemment référence à la double puissance anglo-américaine. Tout le monde sait que la civilisation européenne moderne tire son origine culturelle et philosophique de la Grèce antique.
Paradoxalement, les deux systèmes antagonistes, les systèmes oligarchiques et républicains, qu’incarne le système hybride anglo-américain sont des idéologies antinomiques qui existaient déjà dans la Grèce antique. Ainsi, alors que la Grèce est connue comme le “berceau de la démocratie” et de la république, l’empire d’Alexandre est également le précurseur des Empires romains et britanniques.
Cette lutte entre deux rois rivaux est en harmonie avec ce qui est consigné en Daniel au sujet de la lutte entre les rois du Nord et du Sud – et donc du mélange improbable entre le fer et l’argile qui ne peuvent faire corps. Cela symbolise parfaitement la double puissance anglo-américaine, laquelle est une union contre-nature entre l’impérialisme et la république. Mais comme nous l’avons vu précédemment, une des deux forces l’emportera sur l’autre. Il semble que ce soit le roi au visage farouche qui deviendra le champion de l’empire. Il ne fait aucun doute que la petite corne, c’est à dire la dernière corne qui grandit encore et encore, doit être l’Empire britannique, dont la prophétie précise qu’elle se transformera en un grand empire mondial dans la partie finale des jours.
“COMPRENANT DES PAROLES AMBIGÜES”
La American Standard Bible rend l’expression ci-dessus comme tel : “comprenant des phrases obscures.” Mais que peuvent bien être ces phrases obscures et ces paroles ambigües ? La Watchtower n’a jamais donné dans ses publications d’explications satisfaisantes sur la manière dont le roi au visage farouche pourrait avoir de l’intelligence dans les “paroles ambigües.”
Toutefois, étant donné que le principal phénomène politique des dernières décennies a été le glissement en douceur mais inéluctable vers la mondialisation, la campagne de propagande incessante qui accompagne ce mouvement mérite que l’on s’attarde dessus.
Il est indéniable que la société est saturée d’une certaine forme de “paroles ambigües” à forte tonalité politique et qui ne sont que des euphémismes pour gouvernement mondial. Des termes comme nouvel ordre mondial, un seul monde, libre-échange, gouvernance mondiale, internationalisme, écologie et libéralisme économique font désormais partie du vocabulaire courant. Mais que veulent-ils vraiment dire ? Notre vocabulaire moderne intègre des termes ambigus qui sont plus ou moins liés à la mondialisation. Mais alors, qu’est-ce que la mondialisation ?
La mondialisation n’est pas quelque chose de nouveau. En fait, c’est l’Empire britannique qui inventa ce modèle économique au XIXe siècle. La plupart des gens pensent que la mondialisation n’a pour philosophie que l’ouverture à de nouveaux marchés économiques. Toutefois, bon nombre d’observateurs en sont venus à penser que le but ultime noyé dans ce jargon politique ambigu est de conditionner la société au moyen d’une propagande spécifique pour l’amener à abolir la souveraineté des Etats-nations et à établir les Nations Unies comme gouvernement mondial.
A coup sûr, comme nous l’avons vu dans le chapitre consacré au roi du Nord, le cercle des grands hommes associés à la Couronne britannique s’est efforcé au fil des décennies de refaçonner l’empire sous les traits d’un gouvernement mondial contrôlé par les Nations Unies. Dans ce but, de nombreux traités intermédiaires ainsi que des organisations internationales ont été créées. Par exemple, l’Organisation mondiale du commerce vint à l’existence en 1995 avec l’objectif d’empêcher que les nations aient leurs marchés régulés par des protectionnistes. Ses détracteurs accusent l’OMC de saper les souverainetés nationales.1
La création de l’Union européenne2 semble avoir constitué une avancée majeure dans le but de piéger les nations européennes pour les obliger à renoncer à des pans entiers de leur souveraineté en faveur d’une entité internationale, et tout particulièrement dans le domaine monétaire.3 Les nations qui ont adopté l’euro doivent se plier à des contraintes budgétaires très strictes qui sont généralement contre leurs intérêts nationaux dans le but de satisfaire au dictat de la Banque centrale européenne. Et depuis peu, les nations européennes ont été incitées à accepter la dernière version du traité de Lisbonne, lequel est considéré par les nationalistes comme une mesure dictatoriale pure et simple.4
1 Dix raisons de s’opposer au WTO – Global Exchange
2 L’UE établit des plans pour s’ériger en puissance mondiale
3 Chaque signature de politicien européen est un abandon de souveraineté nationale – Brussels Journal
4 Le second traité de Lisbonne. Le visage d’une dictature.
A chaque tentative pour que des entités internationales et/ou des intérêts de multinationales soient proposés pour remplacer l’autorité des gouvernements nationaux, on se rend compte que c’est l’oligarchie financière qui tire les ficelles. En fait, depuis que les Etats-Unis sont sortis de l’Empire britannique, des intérêts financiers privés sont résolus à saper, à contrôler et pour finir à détruire toute forme républicaine de gouvernement. C’est de cette façon que le roi au visage farouche comprend ces paroles ambigües et déroutantes liées au nouvel ordre mondial, en ce qu’il est secrètement à la source de toute cette propagande visant à mettre le monde entier sous son joug impérial.
Le fait même que de nombreuses organisations supranationales voient leur autorité renforcée sur les nations pourrait bien être une manifestation de la puissance de la petite corne, qui n’en finit plus de grandir, encore ettoujours.
Il est intéressant de noter que la New International Version traduit Daniel 8:23 comme suit : “Dans la dernière partie de leur règne, quand les rebelles seront devenus complètement méchants, un roi au visage sévère, un maître de l’intrigue, se lèvera.” “Un maître de l’intrigue” est une bonne description de la manière magistrale dont l’oligarchie financière de Londres a persuadé des nations entières d’adopter des politiques qui allaient à l’encontre de leurs propres intérêts. Par exemple, il est une pratique connue qui veut qu’en temps de guerre, de puissants intérêts bancaires prêtent de l’argent à chacun des belligérants et il est également notoire qu’à l’insu de tous à l’époque, ces financiers auraient été les véritables détenteurs du pouvoir des gouvernements communistes.1 C’est vraiment de l’intrigue de haut vol !
“sa force deviendra puissante, mais non par sa propre force“
Exception faite de la défunte Société des Nations, notant au passage que l’Union européenne n’est qu’un gouvernement régional, les Nations Unies sont la seule organisation capable d’accéder au rôle de gouvernement mondial. Mais contrairement aux gouvernements nationaux, les Nations Unies ne constituent pas une nation issue d’un peuple ou d’un groupe national à sa base. L’ONU ne tire l’origine de son pouvoir que du consentement de toutes les nations qui la composent.
Etant à l’origine une création de la dyade anglo-américaine, c’est à la condition que chaque nation renonce à une partie de sa souveraineté mais aussi dans une certaine mesure fournisse des fonds, du matériel militaire et du personnel que les Nations Unies se voient disposer d’un certain pouvoir. Mais au final, le pouvoir qui tire les ficelles aux Nations Unies est l’oligarchie financière – exactement les mêmes entités qui contrôlent l’Empire britannique.
Toutefois, il est évident que les Nations Unies ne possèdent pas pour l’instant le pouvoir ou l’autorité nécessaire pour détruire les religions organisées – comme les Témoins de Jéhovah l’annoncent. Pourtant, la Parole de Dieu nous assure qu’à un certain moment, le huitième roi recevra l’autorité suprême des mains de tous les rois de la terre (symbolisé par le chiffre “dix”), conformément à ce qu’affirment les versets suivants : “Et les dix cornes que tu as vues représentent dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent pouvoir comme rois, une heure, avec la bête sauvage. Ceux-ci ont une seule pensée, et ainsi ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête sauvage.“
En d’autres termes, le huitième roi deviendra puissant, “non pas par sa propre force,” mais au moyen du pouvoir conféré par tous les rois de la terre qui “donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête sauvage.” Les “dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume” pourraient bien symboliser toutes les nations qui donneront tout pouvoir à la bête. La Bible s’interprète donc elle-même et indique que le roi au visage farouche et le huitième roi sont une seule et même entité.
Nous ne devrions pas toutefois en déduire que les nations renonceront à leur souveraineté sans qu’elles en soient obligées. Quand les religions organisées seront détruites par le huitième roi, la prophétie annonce que même les rois de la terre qui au départ avaient pourtant cédé leur pouvoir au huitième roi “se tiendront à distance à cause de la peur [qu’ils auront] de son tourment, et qu’ils diront : ‘ Quel dommage, quel dommage ! grande ville.“
Dans un contexte de catastrophe mondiale et de crise internationale, il ne faut pas faire preuve de beaucoup d’imagination pour voir les Nations Unies acquérir le commandement des armées du monde, voire même des arsenaux nucléaires, et ce de telle sorte que les autres nations n’oseront pas les défier. C’est de cette manière que le roi au visage farouche doit devenir puissant.
Le président fraîchement élu Barack Obama a fait part de son désir d’améliorer la coopération entre la superpuissance américaine et les Nations Unies.2 Il a également annoncé son intention de réduire les stocks d’armes nucléaires3. Il est possible qu’en cas de force majeure, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne soient amenés à placer leurs vastes arsenaux sous contrôle onusien.
1 L’essor des Rothschilds – Vidéo sur Youtube
2 Ban et le président Obama discutent pour accroître la coopération US-UN – UN News Center
3 Le Conseil de l’ONU approuve la réduction des stocks d’armes nucléaires – BBC video
Comme nous l’avons déjà dit, des dispositions ont été prises pour que les Nations Unies émettent une monnaie1 mondiale comme alternative au dollar américain pour ce qui est de servir de monnaie de réserve mondiale.2 Le FMI, une agence supranationale créée au même moment que l’ONU, a déjà commencé à émettre des propres bons sous la forme de Droits de Tirage Spéciaux. Sur les conseils de Londres, la Chine a doucement commencé à écouler son portefeuille constitué de deux mille milliards de bons du Trésor américain au bénéfice des créances émises par le FMI.3
Si l’on tient compte du fait que Daniel 11:36 dit également que le roi du Nord “aura du succès jusqu’à ce que [les] invectives soient parvenues à leur terme,” il est logique de conclure que l’ultime manifestation du roi du Nord et du roi au visage farouche sont la seule et même entité et que le dernier roi réussira à faire sombrer le système Etat-nation et démocratique dont les Etats-Unis sont le fer de lance.
Le roi au visage farouche semble lui aussi sortir du nord symbolique. Daniel 8:9 déclare : “et elle grandissait beaucoup vers le sud, vers le levant et vers la Parure.” Son empire s’étendant vers le sud, vers le soleil levant (est) et “vers la Parure” (l’ouest, de toute évidence), la prophétie semble vouloir indiquer que le roi au visage farouche vient du nord et étend sa domination dans toutes les directions, au point de submerger la terre entière. Cela est en harmonie avec les nombreuses prophéties qui prédisent qu’un tyran venant du nord symbolique s’abattra sur la terre.
Isaïe chapitre 25 fait référence à la “cité des nations tyranniques,” disant que les persécutions qu’elle inflige sont comme une chaleur brulante et comme “quand lorsque le souffle des tyranniques est comme une tempête de pluie contre un mur.“
En outre, dans ce même contexte, Isaïe 25:7 indique que Dieu va intervenir et qu’il “engloutira dans cette montagne la face de l’enveloppe [étendue] sur tous les peuples [et] qui les enveloppe, ainsi que le tissu qui est tissé sur toutes les nations.“
“L’enveloppe étendue sur tous les peuples” et qui recouvre toutes les nations a trait à la mise en place forcée de ce régime tyrannique qui étranglera alors la terre entière. Le fait que Jéhovah se serve de ce contexte mondial pour annoncer sa volonté d’en finir avec la mort et pour exprimer son désir d’essuyer les larmes qui coulent des yeux de son peuple est un indice des horreurs qui seront commises quand le roi au visage farouche réussira son dessein de semer la ruine et la dévastation à grande échelle.
1 Les Nations Unies proposent une nouvelle monnaie mondiale – CBS News
2 Une commission onusienne demande à ce que le dollar soit abandonné – Reuters
3 La Chine accepte d’acheter $50 Mds de bons du FMI – People’s Daily
“il ravagera des puissants”
D’une manière générale, les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale furent une période de paix et de prospérité relatives. Dans les pays occidentaux tout du moins, les enfants qui sont nés après la guerre, ceux qui font partie de la génération dite du “baby-boom”, n’ont pas connu les épreuves rencontrées par leurs parents et grands-parents lors de la Grande Guerre, de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre mondiale. Les générations qui sont nées après ces terribles événements sont habituées à l’idée que tout restera tel qu’elles l’ont toujours connu.
Confortant ce mirage populaire, les années 1990 furent marquées par une course folle à l’argent et ce à une échelle qui ne s’étaient pas vue depuis les “Années folles” des années 1920, lesquelles s’achevèrent dans le fracas du crash de Wall Street en 1929. Ainsi, tout le monde aujourd’hui s’attend à ce que la situation actuelle perdure, étant tous rassurés à cet égard par les experts et autres spécialistes les plus volubiles qui soient. Toutefois, Dieu a prévu de faire s’abattre un tout sort sur ce système de choses méchant. Les prophètes de Jéhovah annoncent qu’un jour, les hommes seront si éperdus de désespoir qu’ils en viendront à jeter par les fenêtres un argent désormais sans valeur.
Assurément, de telles scènes n’ont rien de fictives si l’on se rappelle ce qui se passa durant l’Allemagne de Weimar en 1923. A cause des clauses malveillantes relatives aux réparations imposées à l’Allemagne par le traité de Versailles, le gouvernement de Weimar tenta de faire tourner la planche à billet pour se désendetter. Cela eut pour effet de générer un énorme afflux d’argent en quelques mois seulement et pour conséquence de détruire la monnaie nationale à cause de l’hyperinflation, de telle sorte qu’elle perdit toute sa valeur. Les riches qui possédaient toute leur fortune en Reichsmarks se retrouvèrent complètement ruinés.1
Depuis que le fameux “credit crunch” commença en 2008, la Réserve fédérale et le Trésor américain ont prêté, mis en gage et acheté du papier sans valeur à des banques et à des “hedge funds” en faillite pour un montant qui s’élève maintenant à plus de 20 mille milliards de dollars – et ce n’est pas fini ! Ces derniers mois, il s’est dit que la Banque centrale serait également en train d’acheter des milliers de milliards de bons du Trésor américain2, dans le but de prévenir l’effondrement du marché de la dette américaine. Tous ces mouvements d’argent nous rappellent étrangement l’Allemagne de Weimar.3
1 L’hyperinflation allemande, 1923 – PBS
2 La Fed achète les Trésors de la semaine dernière – Chris Martenson
3 L’argent de Bernanke – La planche à billet est hyperinflationniste – EIR
Afin de souligner les relations contradictoires qui existent entre les intérêts financiers privés et le peuple des nations, la Banque de la Réserve fédérale des Etats-Unis, laquelle est comme nous l’avons déjà vu une banque privée contrôlée par d’autres banques dont les actionnaires sont anonymes, a été condamnée par un tribunal à rendre public les noms des récipiendaires des plus de deux mille milliards de dollars de renflouement reçus, ce que la Fed a refusé de faire jusqu’à aujourd’hui.1
Les empires se sont toujours servis du pillage pour se remplir les poches. L’empire des financiers a réussi son travail de pillage de manière stupéfiante, abusant des politiciens pour qu’ils laissent des financiers prendre le contrôle des économies de leurs nations. La politique générale de dérégulation a réussi à mettre sur la paille une des nations les plus prospères du monde. Les contribuables se sont même laissé embobiner au point de payer des milliers de milliards dans le but de compenser les dettes que les montages financiers véreux de ce pilleur ont générées.
Pourtant, maintenant, c’est ce système monétariste lui-même qui est sur le point d’imploser. En cette heure grave, le destin des nations dépend des décisions que les hommes politiques américains prendront dans les prochains jours. La décision qui leur incombe sera de choisir d’une part s’ils continuent de laisser ces demandes d’indemnisation financières impossibles à payer et largement fictives de l’empire que se partagent Londres et Wall Street continuer de tirer les nations vers la ruine complète et définitive.2 Ils ont également comme alternative de mettre un point final au système des financiers afin de préserver les nations. Ces deux systèmes adverses ne peuvent plus coexister dans un même monde. Quelle en sera l’issue ?
La prophétie révèle que les puissants de ce monde tomberont dans une ruine incommensurable quand le roi au visage farouche fera éclater la bombe de la dette et effectuera une saisie sur le monde.
“il fera réussir la tromperie”
Il va sans dire que l’intégralité du monde méchant de Satan baigne de pied en cap dans la tromperie. Par conséquent, ce sont les plus doués dans l’art de la tromperie qui réussissent le mieux dans ce monde. Alors que la plupart des gens admettront aisément que les dirigeants gouvernementaux, les politiciens et les hommes d’affaires mentent souvent au public, bien peu sont prêts à accepter l’existence d’une conspiration visant à détruire le système Etat-nation et à jeter le monde dans l’esclavage et la tyrannie.
1 La Fed brave les objectifs de transparence en refusant toute révélation. – Bloomberg.
2 A la veille d’Octobre – La mèche est allumée – EIR
A en juger par l’incroyable manière dont les nations se sont retrouvées engluées dans la toile de l’endettement avec laquelle les financiers les ont recouvertes, et de laquelle ils ont été jusqu’à maintenant incapable de s’extirper, il est indéniable que les nations ont été trompées par des manipulateurs particulièrement rusés. Et c’est quand le piège se refermera totalement que cette évidence se manifestera dans toute son horreur.
Parmi les mensonges les plus répandus figure celui d’un monde surpeuplé. Un statisticien britannique répondant au nom de Thomas Malthus et qui était apparemment mandaté par l’Empire britannique, faisait déjà de telles prévisions au XVIIIe siècle alors que la population mondiale n’avait pas encore atteint le milliard. Son nom est depuis devenu synonyme de restriction démographique. Par conséquent, le malthusianisme est devenu la pierre angulaire de la politique impériale jusqu’à ce jour.
En fait, cette doctrine a été la politique officielle de l’establishment anglo-américain depuis 1974 et ce dans le but de réduire la population du tiers-monde de quelque façon que ce soit de manière à ce que les ressources de ces pays restent disponibles aux pays nantis. Cette politique fut codifiée en un document récemment déclassifié intitulé NSSM 2000.1
Il n’est donc pas étonnant que les Etats-Unis soient un des fers de lance de la restriction démographique.2 Or, contrairement à ce que beaucoup pensent, le monde n’est pas surpeuplé. Il est juste sous-développé. Et là encore, l’empire est bien déterminé à ce que les nations sous-développées le restent. Pour cela, le thème de l’écologie est un outil puissant pour ceux qui sont en position de mettre en œuvre les projets de restriction démographique de l’Empire britannique.3
A en juger par les “progrès” qui ont été accomplis jusqu’à présent, il est manifeste que les pouvoirs qui se cachent derrière ce roi au visage farouche qui va très bientôt faire son apparition sur la scène mondiale ont fait montre d’une très grande perspicacité en matière de psychologie humaine, ainsi que dans les domaines politiques et financiers. Ce roi aux visées impérialistes a su rendre les nations totalement aveugles à la véritable nature de ses intentions. Derrière la façade bienveillante d’un gardien de la paix et d’une volonté affichée de protéger les droits de l’homme ainsi que la planète de la guerre, de la pauvreté et de la ruine, les Nations Unies sont sur le point de devenir un instrument de garrottage des nations et de mettre en œuvre les projets de l’oligarchie en réduisant la population terrestre de 80% !
Puisque selon Habaqouq, le dernier roi est l’instrument que Jéhovah aura désigné pour punir les nations, il semble évident que le dernier empire arrivera à un moment ou à un autre à finaliser ses projets de génocide planétaire lors du véritable cauchemar que sera la dernière heure de ce monde. Ce sera une fin appropriée pour un monde qui aura obstinément refusé la main aimante tendue par son Sauveur.
1 National Security Study Memorandum 2000
2 Contrôle de la population et les Nations Unies – Anton Chaitkin
3 Le nouvel eugénisme écologique – EIR (pdf)
Le roi au visage sévère aura non seulement du succès en trompant et en ruinant les puissants de ce monde mais sera également victorieux dans sa lutte contre les saints. Daniel 8:11-12 prédit : “Et jusqu’au Prince de l’armée elle prit de grands airs, et à lui fut enlevé le [sacrifice] constant, et le lieu fixe de son sanctuaire fut jeté à bas. Et finalement une armée fut livrée, ainsi que le [sacrifice] constant, à cause de la transgression ; et elle jetait la vérité par terre, et elle agit et eut du succès.“
Il est très important de se rappeler que Christ possède bel et bien un lieu fixe sur terre qui lui sert de temple pour rendre un culte à son Père. Quel est ce “lieu fixe de son sanctuaire” qui sera jeté à bas au temps de la fin? Jésus n’a-t-il pas également prédit que le lieu saint serait désolé par une chose immonde ? Selon les écrits des apôtres, le sanctuaire, ou temple de Dieu, est composé du corps des chrétiens oints eux-mêmes. C’est tout simplement la congrégation de Dieu.
Comment le roi au visage farouche réussira-t-il à jeter la vérité à terre ? Cela reste à voir. Mais l’empire a déjà jeté les bases d’une opération massive d’égarement.
Il y a presque deux cents ans de cela, Londres concocta un projet géopolitique et religieux nommé le sionisme. Depuis lors, les sionistes ont popularisé l’idée que la création d’un Etat d’Israël était une condition préalable au retour du Christ. Des millions d’évangélistes croient sincèrement qu’Israël doit être protégé coûte que coûte. Il est d’ailleurs assez probable qu’une guerre nucléaire éclatera au Moyen Orient lors de la conclusion du système de choses – égarant encore davantage les masses en leur faisant croire que ce doit être Christ qui combat pour Israël.
Mais le véritable “Israël de Dieu” et le lieu saint sont liés au peuple qui porte le nom de Jéhovah. Puisque le dernier roi apparaîtra au moment même où Jésus Christ arrivera dans son royaume pour commencer la parousia, le dernier roi aura le privilège infamant d’être le seul gouvernement terrestre à gouverner en opposition directe avec le royaume de Dieu. Voilà qui fera vraiment de lui quelque chose d’immonde aux yeux de Jéhovah.
Parce que les saints sont les représentants terrestres du royaume invisible des cieux, Satan poussera immanquablement son royaume terrestre à réduire également au silence les représentants du Christ.
Donc, la chose immonde commencera à se tenir dans un lieu saint quand le dernier empire dispersera les Témoins de Jéhovah et détruira la Société Watchtower. Le roi au visage farouche lui-même se trouvera au beau milieu du champ de bataille d’Har-Maguédôn, mais il sera incapable de résister à Jésus Christ et à ses légions d’anges.
C’est alors que le rideau se lève sur la scène finale. Daniel 8:25b renferme la dernière phrase du dernier chapitre de l’histoire de l’empire des hommes. Il dit : “Contre le Prince des princes il se lèvera, mais c’est sans main qu’il sera brisé.“