LE ROI DU NORD
“ Et au temps de [la] fin le roi du Sud engagera le combat avec lui par une poussée, et le roi du Nord se précipitera sur lui.”
– Daniel 11 :40 –
Depuis la désintégration de l’Union soviétique, il y a vingt ans de cela, les Témoins de Jéhovah sont un peu en peine concernant l’identité du roi du Nord. Voici ce que la Watchtower a dit à ce sujet :
“Le roi du Nord a subi un grave revers en décembre 1991, quand l’Union soviétique a été démantelée. Qui sera ce roi lorsque Daniel 11:44, 45 s’accomplira ? S’agira-t-il d’un des pays qui appartenaient autrefois à l’Union soviétique ? Ou changera-t-il complètement d’identité, comme il l’a déjà fait plusieurs fois ? La mise au point d’armes nucléaires par d’autres nations engendrera-t-elle une nouvelle course aux armements et aura-t-elle une incidence sur l’identité de ce roi ? Seul le temps répondra à ces questions. Il est sage de ne pas spéculer. Quand le roi du Nord entreprendra sa dernière campagne, tous ceux qui possèdent la perspicacité que donne la Bible discerneront clairement l’accomplissement de la prophétie.”
En réalité, quand l’URSS a été démantelée, le roi du Nord n’a “subi [aucun] grave revers” – contrairement aux affirmations du livre Prêtons attention à la prophétie de Daniel ! Ce n’est pas le roi du Nord maisl’interprétation du livre de Daniel par la Watchtower qui a subi un grave revers. En effet, la prophétie dit plutôt que le roi du Nord doit avoir du succès. En revanche, c’est le roi du Sud qui subit “un grave revers” – exactement le contraire de ce qu’affirme la Watchtower. Par ailleurs, cette dernière prétend aussi que le temps de la fin a commencé en 1914 et que le sceau sur la prophétie de Daniel fut ôté à cette époque-là. Mais si tel avait été le cas, si la prophétie avait été dévoilée voilà presque un siècle, pourquoi les Témoins de Jéhovah ne savent-ils toujours pas qui est le roi du Nord ? Avant de connaître la vérité, pourquoi doivent-ils attendre que “le temps réponde à ces questions” et attendre jusqu’à ce que “le roi du Nord entreprenne sa dernière campagne” ? Est-ce un autre exemple du double langage des prophètes stupides ?
Au lieu d’éviter de spéculer sur l’identité du prochain roi du Nord, comme s’il n’existait pas d’ores et déjà, il serait plus utile de s’interroger si l’URSS ou l’Allemagne ont jamais été ce roi du Nord. En effet, maintenant que les interprétations de la Watchtower sont manifestement dans une impasse, n’ayant plus aucun moyen crédible d’expliquer les événements politiques actuels à l’aune des prophéties, il serait vraiment temps de se débarrasser des vieilleries et de mettre à la place un nouveau schéma de pensée de peur de passer à côté du véritable dévoilement des prophéties de Daniel qui aura lieu au temps de la fin.
Pour retrouver la piste du roi du Nord, il faut commencer par lire Daniel 11: 20 : ““ Et dans sa position doit se lever quelqu’un qui fera passer un exacteur par le royaume splendide, et en quelques jours il sera brisé, mais non pas dans la colère ni dans la guerre.“
L’interprétation de cette partie de la prophétie par la Watchtower semble correcte en ce que celui qui fait figure de roi du Nord à ce moment-là est César Auguste – le premier empereur de Rome. Auguste décréta un recensement, apparemment avec l’objectif de lever des impôts et de mettre en place la conscription ; et pour cela, il fit en sorte qu’un “exacteur passe par le royaume splendide” de Judée. Peu après, Auguste mourut de mort naturelle.
Tibère César succéda à Auguste, lequel est mentionné dans l’Evangile de Luc en relation avec le baptême et l’onction de Jésus. Daniel 11 :21 nous dit à propos du successeur d’Auguste : ““ Et dans sa position doit se lever quelqu’un de méprisable, et à coup sûr on ne mettra pas sur lui la dignité [du] royaume ; oui, il viendra en un temps où l’on vivra sans souci et s’emparera [du] royaume au moyen d’une douceur feinte.“
L’interprétation de ce verset par la Watchtower est plausible, mais l’interprétation de la phrase “on ne mettra pas sur lui la dignité du royaume” est sujette à caution. La Watchtower affirme que “”la dignité du royaume” ne lui fut accordée, à contrecœur, qu’une fois que tous les autres successeurs possibles furent morts”. Cependant, il est fort possible que ce fût la dignité du royaume judéen qui lui fut refusée ; pour la simple raison que les juifs haïssaient l’occupant romain – dont Ponce Pilate – le gouverneur que Tibère avait nommé à Jérusalem. L’histoire juive fait état de nombreux incidents au cours desquels Pilate offensa gravement les susceptibilités religieuses juives. Après tout, le premier verset du contexte faisait bien référence au “royaume splendide” de David. Voyons donc comment, en une certaine occasion, Pilate faillit causer une insurrection lorsqu’il décida d’arborer des enseignes dans Jérusalem – comme pour rappeler davantage aux juifs qu’ils étaient sous occupation romaine. Ces derniers, cependant, défièrent son autorité, ne lui reconnaissant pas la dignité de sa position de représentant de Tibère et exigèrent que ces enseignes fussent retirées de la ville sainte. Pilate donna ordre à ses soldats d’encercler les juifs, mais ces derniers leur résistèrent ; même au péril de leurs vies. Pilate fut alors obligé de retirer ses enseignes.
A une autre occasion, Pilate fit suspendre des boucliers dans le palais d’Hérode en l’honneur de l’empereur. Les juifs, encore une fois, en prirent ombrage et en appelèrent à Tibère ; qui ordonna qu’ils fussent retirés. Ainsi, de cette manière, Tibère semble avoir fait des juifs ses obligés – en “s’emparant [du] royaume au moyen d’une douceur feinte.”
A l’époque de l’exécution du Christ, les dirigeants juifs firent allégeance totale à Tibère en ces termes : ““Nous n’avons de roi que César !”” Ainsi, non seulement le royaume de Juda fut contrôlé par le roi du Nord romain au moyen d’une douceur feinte, mais le berceau et le centre névralgique du christianisme se retrouva plus encore sous l’autorité et l’influence du roi du Nord.
Le verset 22 poursuit à propos du roi du Nord romain : “Pour ce qui est des bras de l’inondation, ils seront inondés à cause de lui, et ils seront brisés ; comme le sera également le Guide de [l’]alliance.” Alors que “le Guide de l’alliance” est sans conteste Jésus Christ, qu’est-ce qui “sera inondé à cause de lui” ? L’interprétation de la Watchtower semble être ici complètement à côté de la plaque, disant :
““ Pour ce qui est des bras de l’inondation ”, les forces militaires des royaumes environnants, l’ange déclara : ‘ Ils seront inondés et seront brisés. ’ Quand Tibère devint le roi du Nord, son neveu Germanicus César était commandant des troupes romaines sur le Rhin. En 15 de notre ère, Germanicus mena ses troupes contre le héros germain Arminius, avec un certain succès. Cependant, il remporta des victoires limitées et chèrement payées, si bien que Tibère mit un terme aux opérations militaires en Germanie. Tibère préféra instiller la guerre civile dans le but d’empêcher les tribus germaniques de s’unir. En règle générale, il opta pour une politique étrangère de défense et s’attacha à renforcer les frontières. Ce choix fut assez heureux. De cette manière, les “ bras de l’inondation ” furent maîtrisés et “ brisés ”.”
Donc, selon la Watchtower, les “bras de l’inondation” étaient les tribus germaniques hostiles à Rome situées aux frontières septentrionales de l’empire. Toutefois, ici la Watchtower dit que les tribus germaniques sont à la fois les “bras de l’inondation” et le “ils” qui “seront inondés.” Est-ce logique ? La Watchtower ne donne aucune explication sensée sur la manière dont les bras de l’inondation furent inondés.
Deuxièmement, il est complètement aberrant d’affirmer que le “ils” qui furent “inondés” fait référence aux Germains alors que rien dans le contexte ne corrobore cette interprétation. Etant donné que la prophétie avait pour but de décrire ce qui se produirait dans le “royaume splendide” après que le “Guide de l’alliance” eut été brisé par le roi du Nord, il semblerait que le pronom “ils” fasse plutôt référence aux juifs. Il est en effet hautement improbable que juste après avoir annoncé l’exécution du Fils de Dieu, l’ange ait voulu évoquer de lointaines batailles entre les tribus germaniques et les armées romaines.
Ceux qui se prétendent interprètes de la Bible feraient bien de se rappeler que la Bible s’interprète toute seule. Par exemple, le chapitre 9 de Daniel fait référence au lieu saint juif (le royaume splendide) et au “peuple d’un guide” qui seraient inondés et dévastés par une chose immonde une fois que le Messie serait mis à mort. Ces deux prophéties, celle de Daniel 9 et celle du roi du Nord, parlent en fait de la même chose.
La conclusion logique est donc que ces “ils” qui seront inondés et “brisés” en Daniel 11 :22 sont les habitants du “royaume splendide” qui, tragiquement, rejetèrent le “Guide de l’alliance.” L’inondation de désolation, bien sûr, se produisit en 70 de notre ère lorsque les Romains, sous le commandement du général Titus, rasèrent Jérusalem.
Evidemment, l’identité du roi du Nord ne se limite pas forcément à un seul individu à la fois, comme dans le cas de Tibère. La prophétie inclut également des politiques ou des interventions dont certains rois en particulier,comme Tibère, furent les auteurs. Etant donné que ce point particulier de la prophétie nous emmène au-delà du règne de Tibère, ce successeur d’Auguste si détesté, le commentaire de la Watchtower concernant les versets qui suivent a également besoin d’être corrigé : ” Et parce qu’ils se seront alliés avec lui, il pratiquera la tromperie, oui il montera et deviendra fort par le moyen d’une petite nation.”
“IL… DEVIENDRA FORT PAR LE MOYEN D’UNE PETITE NATION”
Le commentaire de la Watchtower contenu dans le livre Prêtons attention à la prophétie de Daniel ! applique cette prophétie aux affaires politiques internes de l’Empire romain. Là où il est dit qu’”ils se seront alliés avec lui”, la Watchtower pense qu’il s’agit du sénat romain. Pourtant, une fois de plus, il n’y a rien dans le contexte qui permette d’être sûr que le pronom personnel “ils” désignait ici le sénat romain. Au contraire, le contexte nous montre bien que ce sont ces “ils” qui seront “inondés à cause de lui”.
En fait, la prophétie indique ici que les juifs s’allièrent à l’Empire romain. Comment ? Laissons les Ecritures s’interpréter toutes seules. Le psaume 2 est une prophétie messianique que les apôtres appliquèrent à la conspiration ourdie contre le Christ qui eut lieu au Ier siècle entre les chefs juifs et le dirigeant romain – Ponce Pilate. En Actes 4 :26-28, les apôtres prièrent Dieu, citant le second psaume et offrant les interprétations inspirées suivantes : “Les rois de la terre ont pris position et les chefs se sont rassemblés comme un seul contre Jéhovah et contre son oint. ’ En effet, aussi bien Hérode que Ponce Pilate avec les [hommes des] nations et avec les peuples d’Israël se sont réellement rassemblés dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, afin de faire tout ce que ta main et ton conseil avaient déterminé d’avance comme devant arriver.“
L’Evangile de Luc nous apprend également que le roi juif d’origine édomite, Hérode, et Ponce Pilate devinrent amis le jour même de l’exécution du Christ. Luc 23 :11-12 nous dit : “Alors Hérode, avec les soldats de sa garde, lui témoigna du mépris ; il se moqua de lui en le revêtant d’un vêtement éclatant et le renvoya à Pilate. Et Hérode et Pilate devinrent amis l’un de l’autre ce jour-là même, car auparavant il y avait toujours eu inimitié entre eux.” Cette alliance politique improbable entre les juifs et leurs maîtres romains, qu’ils détestaient tant, peut effectivement être considérée comme un aspect de l’accomplissement de la prophétie de Daniel. Toutefois, on comprend ici que l’application du deuxième psaume va au-delà d’une simple amitié entre Hérode et Pilate.
Etant arrivé à ce stade de notre explication, il est important d’apporter quelques éclaircissements très importants. “Le pays de la Parure” de Daniel 11 :16 et “le pays de la Parure” du verset 41 ne sont pas du tout lesmêmes. Et cela parce que le premier pays de la Parure était le “royaume splendide” de Juda. Mais à la Pentecôte de l’an 33, un Israël spirituel fut créé et c’est ce royaume sur lequel Christ devint roi. Par conséquent, c’est donc la congrégation ointe qui naquit ce jour-là qui est “ce pays de la Parure” moderne. Pareillement, le “Guide de l’alliance,” Christ, n’est pas le guide de l’alliance mosaïque que Dieu avait conclu avec la nation d’Israël sur le Mont Sinaï. Jésus est le médiateur d’une alliance avec les membres de l’Israël de Dieu, comme Paul appela la congrégation chrétienne plus tard. Mais malheureusement, tout comme l’Israël selon la chair rejeta Christ et devint apostat, de la même manière, une apostasie se développa peu après la naissance de l’Israël spirituel.
Maintenant que ces clarifications ont été apportées, nous pouvons continuer notre explication en rappelant que les évêques chrétiens apostats, eux aussi, s’allièrent avec Rome, le roi du Nord, à l’instar des dirigeants juifs. Comment cela a-t-il pu se produire ? Après la mort des apôtres, le christianisme devint de plus en plus corrompu. Finalement, même si les chrétiens ne composaient que 10 % de la population totale de l’Empire romain du IVe siècle, l’empereur Constantin fit du “christianisme” la religion d’Etat. La chrétienté était née.
C’est de cette manière que l’Empire romain “devint fort par le moyen d’une petite nation. – une “petite nation” issue de l’Israël de Dieu. Et grâce aux faux chrétiens qui “s’allièrent avec lui”, le roi du Nord fut capable de “pratiquer la tromperie”. Pensez donc ! Quand Constantin fit du christianisme apostat la religion officielle, l’empereur de Rome, le roi du Nord, devint le dirigeant en titre de ce qui avait été la congrégation du Christ. Cette alliance trompeuse eut des conséquences inimaginables ! A ce jour, des centaines de millions de catholiques, de protestants, de membres des Eglises orthodoxes ainsi que des innombrables sectes et mouvements religieux qui en sont issus sont sous le faux système doctrinal originellement institué par l’empereur Constantin au concile de Nicée.
Quant à l’interprétation de la Watchtower, le livre Prêtons attention à la prophétie de Daniel ! déclare que la “petite nation” était la garde prétorienne. Celle-ci était un groupe d’élite composé de cavaliers et de fantassins triés sur le volet qui faisait fonction de services secrets et de gardes du corps de l’empereur. Mais est-ce vrai que l’empereur est devenu fort par son moyen ? Pas vraiment. Les Césars étaient forts parce qu’ils étaient à la tête d’une immense armée – et pas seulement grâce à la garde prétorienne. A certains moments, la garde prétorienne elle-même constitua une menace pour l’intégrité physique de l’empereur et c’est pour cela qu’elle devait être grassement payée, pour que sa loyauté soit garantie.
Mais ce n’est pas la seule raison qui fait que l’interprétation de la Watchtower est indéfendable. En effet, on peut aussi se demander pourquoi Jéhovah aurait perdu son temps à relater de tels détails historiques inutiles et aurait négligé d’expliquer comment l’Empire romain s’est perpétué depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Effectivement, si l’on en croit le commentaire de la Watchtower, Rome étant le roi du Nord, la prophétie ne donne aucun détail sur les circonstances qui permirent à ce dernier de survivre à la chute de l’Empire romain. Elle admet même volontiers cet état de fait dans ce commentaire que nous pouvons lire page 242 :
“Sans se perdre en détails inutiles sur l’effondrement de l’Empire romain, qui s’étendit sur plusieurs siècles, l’ange de Jéhovah prédit ensuite d’autres exploits du roi du Nord et du roi du Sud. Cependant, un bref rappel de certains événements survenus dans l’Empire romain nous aidera à identifier les deux rois rivaux à des époques ultérieures.”
Ce dernier commentaire laisse perplexes les étudiants de la Bible sur les raisons qu’avait Jéhovah de nous éclairer sur certains détails visiblement insignifiants de l’histoire comme les accrochages aux frontières avec la Germanie et les détails insipides des luttes entre César, la garde prétorienne et le sénat romain, tout en considérant “inutiles” les circonstances qui menèrent l’Empire romain à devenir la chrétienté et à subsister jusqu’à nos jours. Nous pouvons présumer que Dieu ne prophétise pas dans le seul but de nous impressionner par sa préscience. Une des principales raisons d’être des prophéties est de nous révéler comment le dessein de Dieu s’est accompli et continuera de s’accomplir en relation avec son peuple. Le dessein de Jéhovah est incontestablement lié à l’histoire de la chrétienté ; mais nous ne pouvons comprendre cela que dans la mesure où nous connaissons notre héritage spirituel et la manière avec laquelle les institutions politiques et religieuses du monde ont évolué pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui. Or, les interprétations favorites de l’organisation laissent les étudiants de la Bible avec un trou béant entre les Césars romains de l’Antiquité et le roi du Nord moderne, qui que soit ce dernier. L’exhortation de la Watchtower de continuer à prêter attention à la prophétie de Daniel est vraiment un sage conseil !
Revenant à Daniel 11 :23-24, nous y lisons : “Et parce qu’ils se seront alliés avec lui, il pratiquera la tromperie, oui il montera et deviendra fort par le moyen d’une petite nation. En un temps où l’on vivra sans souci, il entrera dans la partie grasse du district administratif, et il fera vraiment ce que ses pères et les pères de ses pères n’ont pas fait. Il dispersera parmi eux butin, dépouilles et biens ; et contre les places fortes il projettera ses projets, mais seulement jusqu’à un temps.”
La Watchtower n’offre aucun commentaire pour expliquer comment Tibère César put faire “ce que ses pères et les pères de ses pères n’ont pas fait”. Il nous est simplement dit que Tibère apporta un certain nombre d’améliorations dans l’Empire romain et réduisit la pression fiscale et que c’est ainsi que le roi du Nord partagea le butin de l’empire. Mais si la prophétie affirmant qu’ils “se sont alliés avec lui” eut vraiment un second accomplissement quand les évêques apostats s’allièrent avec Constantin, alors le verset suivant, le verset 24, doit forcément s’appliquer à la période où la chrétienté a dominé l’Europe.
Avant Constantin, il arrivait fréquemment que les chrétiens vissent leur œuvre interdite ou qu’ils fussent persécutés par les empereurs romains. Le christianisme devenant la religion de l’Etat, les chrétiens entrèrent dans une période décrite de manière appropriée par la prophétie de Daniel comme une période où “l’on vivrait sans soucis”.
Sous le nom désormais christianisé de Pontifex Maximus, les papes devinrent les successeurs des empereurs romains et en tant que tels, le roi du Nord fut capable de faire ce que les Césars (“ses pères et les pères de ses pères”) ne furent pas capables. Grâce au pouvoir que lui conférait le pontificat, le roi du Nord put contrôler la civilisation européenne de manière bien plus efficace, ainsi que le christianisme. A partir de l’époque de la chute de l’Empire romain aux IVe et Ve siècles, marquant le commencement d’une période d’environ mille ans que l’on appela par la suite le Moyen Age, jusqu’à la fin du Saint Empire romain au début du XIXe siècle, le système mis en place par Constantin réussit à se maintenir au pouvoir. A travers le système féodal et les croisades, le roi du Nord accomplit la prophétie : “il dispersera parmi eux butin, dépouilles et biens.”
Toutefois, la domination de l’Europe par le roi du Nord ne devait pas rester trop longtemps un long fleuve tranquille. La prophétie poursuit : “et contre les places fortes il projettera ses projets, mais seulement jusqu’à un temps.”
“DES FORCES MILITAIRES EXTREMEMENT GRANDES”
C’est à ce moment-là que l’on reparle de ce vieil ennemi du roi du Nord – le roi du Sud, où nous lisons en Daniel 11 :25-26 : ” “ Et il réveillera sa force et son cœur contre le roi du Sud, avec de grandes forces militaires ; quant au roi du Sud, il s’excitera à la guerre avec des forces militaires extrêmement grandes et puissantes. Et il ne tiendra pas, car on projettera des projets contre lui. Et ceux qui mangent ses mets délicats causeront son effondrement. “Quant à ses forces militaires, elles seront emportées ; oui, beaucoup tomberont tués.“
La Watchtower enseigne que ce passage de la prophétie s’accomplit au troisième siècle de notre ère. Le livrePrêtons attention à la parole de Daniel ! nous dit :
“Quelque 300 ans après qu’Octavien eut érigé l’Égypte en province romaine, l’empereur romain Aurélien assuma le rôle de roi du Nord. À ce moment-là, la reine Septimia Zenobia (Zénobie) de la colonie romaine de Palmyre occupait la position de roi du Sud… Le roi du Sud, l’entité dirigeante qui avait Zénobie à sa tête, ‘ s’excita ’ à la guerre contre le roi du Nord “ avec des forces militaires extrêmement grandes et puissantes ”… Aurélien, quant à lui, ‘ ne tint pas, à cause de projets contre lui ’. En 275 de notre ère, il entreprit une expédition contre les Perses. Alors qu’il attendait en Thrace l’occasion de traverser le détroit pour mettre le pied en Asie Mineure, ceux qui ‘ mangeaient sa nourriture ’ complotèrent contre lui et causèrent son “effondrement”.
Cette interprétation pose un certain nombre de problèmes. En premier lieu, alors qu’il ne fait aucun doute que Rome conquit Palmyre et captura la reine Zénobie, l’histoire ne dit pas si la bataille entre le royaume désertique de Palmyre et Rome fut si épique que c’est à juste titre que les légions impériales de Rome furent décrites par l’ange comme une “grande force militaire” ; ni si les armées de Palmyre utilisèrent “des forces militaires extrêmement grandes et puissantes”. Une source historique décrit les deux armées romaine et palmyrénienne comme étant de forces égales, d’environ 70 000 hommes chacune. Que ce soit selon les normes actuelles ou antiques, ce ne sont pas ce que l’on pourrait appeler des “forces militaires extrêmement grandes”.
De plus, il y a aussi la contradiction évidente que la reine Zénobie n’était pas un roi. Ce n’est peut-être qu’un détail mais si l’ange de Jéhovah jugea bon de parler au féminin de la reine Cléopâtre en Daniel 11 :17, cela n’aurait pas été quelque chose d’extraordinaire pour celui-ci de préciser dans le cas de Zénobie que le roi du Sud était une reine.
Ici, l’interprétation de la Watchtower désigne le roi du Nord comme celui qui “ne tiendra pas, car on projettera des projets contre lui”. Il est vrai que l’empereur romain Aurélien fut trahi et assassiné par sa propre garde prétorienne – comme la Watchtower le dit elle-même ; toutefois, le contexte immédiat du verset en question semble plutôt indiquer que c’est le roi du Sud – le roi avec des forces militaires grandes et puissantes – qui fut victime des projets conspirationnistes du roi du Nord. De plus, l’assassinat d’Aurélien n’est qu’un détail de l’histoire et n’eut aucune répercussion majeure sur la marche de l’Empire romain.
La prophétie souligne l’inimitié réciproque entre le roi du Nord et le roi du Sud et non les petites luttes intestines mesquines chez chacun des rois concernés. Une autre aberration flagrante dans l’application de la Watchtower relative à cette portion de la prophétie est le fait que le verset dise, “on projettera des projetscontre lui” – le mot “projet” étant ici au pluriel – indiquant qu’il y en avait donc plusieurs. Evidemment, pour reprendre le cas de l’assassinat d’Aurélien, il tombe sous le sens que le succès d’un seul complot d’assassinat suffit, pas besoin qu’il y en ait plusieurs comme le pluriel du mot “projet” l’indique. Effectivement, tout autre complot visant à assassiner Aurélien aurait forcément été inutile.
Pour finir, la contradiction la plus flagrante dans cette interprétation de la Watchtower est que le dernier verset de Daniel, celui qui parle de deux rois s’asseyant à une même table pour proférer le mensonge, est appliqué aux dirigeants européens lors de la conférence de La Hague en 1898 !
Cette interprétation fait donc ici le grand écart entre une petite bataille antique et un assassinat politique d’une part et une obscure réunion entre des nations européennes rivales à la fin du XIXe siècle !
Les chrétiens qui se posent les bonnes questions sont en droit de se demander pourquoi les méthodes de Jéhovah pour prédire les événements futurs semblent si illogiques et décousues.
La Watchtower a certainement tort de prétendre que l’ange, le messager de Dieu, ne donne pas de “détails inutiles” alors que ce sont les interprétations de la Watchtower elle-même qui se focalisent sur de simples détails de l’histoire, omettant d’autres événements plus pertinents.
Mais à cause du fait que l’ange ne donne pas de “détails inutiles”, la Watchtower se voit contrainte de consacrer de larges portions de ses commentaires au rajout de détails qu’elle juge utiles dans le but d’apporter des explications sur des événements que l’ange n’a pas jugé bon, à juste titre, de détailler.
Et au lieu de sous-entendre que la prophétie de Daniel annonçait des événements triviaux tout en omettant des pans entiers de l’histoire qui a façonné le monde, il est plus que jamais temps de se débarrasser de l’intégralité de l’interprétation de Daniel par la Watchtower.
Cette rivalité pour la domination entre le roi du Nord et le roi du Sud qui a perduré pendant des siècles est évidemment le centre de gravité de toute l’histoire moderne.
Toutefois, cette lutte incessante entre les deux rois rivaux ne devrait pas seulement se concevoir au travers de conflits armés entre deux nations s’opposant sur des champs de bataille. Une déclaration de guerre n’est que la manifestation visible d’une incompatibilité totale entre deux philosophies et politiques nationales sous-jacentes. Afin de mieux comprendre l’inimitié actuelle entre le roi du Nord et le roi du Sud, il est fondamental de comprendre ce que sont ces deux idéologies concurrentes qui ont eu un effet si clivant sur le monde qui nous entoure, et ce jusqu’à nos jours.
Tout comme les partis politiques modernes sont généralement séparés en deux camps du fait d’opinions contradictoires, de la même manière, le conflit entre le roi du Nord et le roi du Sud est profondément enraciné dans une rivalité entre deux systèmes que tout oppose.
“EN PARTIE DE FER ET EN PARTIE D’ARGILE MODELEE”
Ailleurs dans le livre de Daniel, le prophète fait allusion à la puissance mondiale dominante comme étant divisée sur le plan politique et idéologique. Nous lisons en Daniel 2 :41-43 : ” “ Puisque tu as vu que les pieds et les orteils étaient en partie d’argile modelée de potier et en partie de fer, le royaume sera divisé, mais il s’y trouvera quelque chose de la dureté du fer, étant donné que tu as vu le fer mêlé à de l’argile humide. Et quant aux orteils des pieds étant en partie de fer et en partie d’argile modelée : le royaume sera en partie fort et sera en partie fragile. Puisque tu as vu du fer mêlé à de l’argile humide, ils se mêleront à la descendance des humains ; mais ils ne s’attacheront pas, celui-ci à celui-là, de même que le fer ne se mêle pas avec l’argile modelée.“
Le roi du Nord et le roi du Sud sont donc aussi symbolisés par les pieds de fer et d’argile du colosse métallique représentant Neboukadnetsar. Mais qu’est-ce que ces deux matériaux incompatibles peuvent bien symboliser dans le monde réel ? Tout simplement – le fer représente le système impérial et l’argile représente le système républicain et démocratique. Le fer étant un symbole approprié de la poigne de fer pour laquelle la domination impériale est connue ; alors que l’humanité étant faite à partir de la poussière du sol, les propriétés de l’argile en font un symbole approprié pour l’homme. Le préambule de la Constitution des Etats-Unis dit bien – “Nous le peuple”.
La république est l’antithèse de l’oligarchie et de la monarchie. Les oligarques des classes dirigeantes et élitistes se voient généralement comme intrinsèquement supérieures aux classes inférieures. Ils ne voient en l’humanité rien de plus qu’une bête que l’on peut apprivoiser. Pourtant, les monarchies et les cercles oligarchiques qui lui sont associés se “sont mêlés à la descendance des humains” au travers des institutions parlementaires et démocratiques qui sont venues à l’existence au fil du temps et avec qui elles ont partagé le pouvoir.
Mais l’image métallique de Daniel préfigure la succession de véritables puissances mondiales, et non celle de systèmes ou d’idéologies plus ou moins obscurs. Par conséquent, l’expression politique moderne du fer et de l’argile s’incarne aujourd’hui dans la double puissance anglo-américaine. En effet, à ce jour, en tant que successeur de l’Empire romain, Londres reste la capitale de l’oligarchie la plus puissante qui ait jamais dominé cette planète. Quant aux Etats-Unis, jusqu’à récemment, ils étaient le champion historique des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie. Tous les deux, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, sont donc dans une alliance contre nature de deux systèmes différents – formant l’alliance anglo-américaine.
Afin de mieux comprendre cette guerre incessante que se livrent aujourd’hui le roi du Nord et le roi du Sud, nous devons rappeler que, fut un temps, le roi du Nord seul dominait le monde. Il ressort en effet de la prophétie consignée au chapitre 2 de Daniel que le fer et l’argile composant les pieds et les orteils de l’image politique constituent une alliance relativement récente. Les jambes de fer indiquent qu’un seul et unique empire a dominé le monde avant que vienne le tour du mélange fer-argile. L’histoire atteste que l’Empire romain et ses descendants, la chrétienté et l’Empire britannique, ont bel et bien joué ce rôle. Or, pendant que le Vatican et Constantinople rivalisaient ouvertement pour le contrôle politique et religieux d’une grande partie du monde au Moyen Age, Venise devenait discrètement la capitale financière du monde.
Sous la houlette de son doge, ce club multimilliardaire, l’oligarchie vénitienne, fit de Venise la cité-Etat la plus puissante de toute l’Europe médiévale.1 Ainsi, au XVIe siècle, les vénitiens2 exportèrent à Londres leur système financier basé sur l’usure et ce de telle manière qu’au fil des siècles, ce système vénitien se transforma graduellement en ce système financier mondial moderne que sont Wall Street et le FMI.
Ce n’est un secret pour personne que cette oligarchie3 moderne basée à Londres a été façonnée à partir du système vénitien. Grâce à ce système, la City de Londres est devenu l’héritière et le prolongement moderne de l’Empire romain ; laquelle devint donc le roi du Nord. Et le roi du Sud ?
1 L’oligarchie : ce système utopique – Union des étudiants australiens
2 La mainmise vénitienne sur l’Angleterre – The American Almanac
Quand l’Europe était sous le système féodal, 95% de sa population était composée de serfs forcés de vivre comme des bêtes. Pourtant, paradoxalement, la peste noire qui ravagea ce continent pendant plus d’un siècle en transforma le paysage politique et social. Toutes ces épidémies ayant décimé la population ouvrière de l’époque (les estimations vont d’un tiers à la moitié de celle-ci), les ouvriers valides devinrent une denrée rare. Les ouvriers et les artisans expérimentés purent exiger de meilleurs revenus – donnant naissance à ce que l’on appellera plus tard la classe moyenne. Au même moment, la Renaissance dopa sur les plans technologique et humain la civilisation européenne dans son ensemble. Finalement, aux XVe et XVIe siècles, en commençant par la France sous le règne de Louis XI, les Etats-nations souverains commencèrent à devenir une alternative crédible au féodalisme et à l’impérialisme.
Cependant, ce ne fut pas avant la colonisation des Amériques par les Européens que la véritable première république Etat-nation indépendante, les Etats-Unis, fut constituée. Pour la toute première fois de l’histoire moderne, le système oligarchique fut confronté à un puissant rival. C’est ainsi que la vieille rivalité entre les deux rois, le roi du Nord et le roi du Sud, reprit de plus belle.
Cette lutte entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se poursuivit après la guerre d’indépendance et la guerre de 1812 quand des soldats anglais mirent le feu à la résidence du président. Alors que les livres d’histoire ne font mention que de l’esclavage comme justification principale de la guerre de Sécession, les véritables enjeux de ce conflit étaient avant tout économiques, entre le système américain et le système britannique1. La différence fondamentale entre les deux étant que dans le système américain, le gouvernement est constitutionnellement obligé de mettre son pouvoir au service du bien-être de tous ses citoyens. Le système britannique, quant à lui, ne cherche qu’à générer des revenus et des rentes grâce à l’exploitation d’une main d’œuvre bon marché utilisant pour cela une multitude de formes d’esclavage – connues aujourd’hui sous le nom de mondialisme et de libre-échange.
1 Le libre-échange et la Confédération – The American Almanac
La guerre de Sécession fut vraiment la manifestation violente d’une inimitié croissante entre les deux entités préfigurées par le fer et l’argile dans la prophétie de Daniel. Etant même prêts à se battre pour cela, les Etats-Unis étaient déterminés à abolir le système esclavagiste dont ils avaient hérité des puissances coloniales dont ils étaient issus. Même si l’Angleterre avait déjà aboli l’esclavage au début du XIXe siècle, ou comme certains diront, qu’ils avaient laissé l’Espagne se charger de cet infâme commerce humain, les manufactures de coton anglaises furent les premières bénéficiaires des revenus de ce coton produit par des esclaves dans le sud des Etats-Unis. En effet, peu de gens savent que la monarchie britannique apporta son soutien aux Etats confédérés dans le but de diviser et de s’emparer de l’Union des Etats-Unis1. Si le tsar Alexandre2 n’avait pas menacé d’utiliser la flotte russe pour empêcher tout blocus britannique des ports de l’Union, la guerre aurait eu une toute autre fin. C’est pendant la guerre de Sécession qu’Abraham Lincoln lança dans l’urgence la construction du chemin de fer ainsi que d’autres programmes à l’échelle de la nation dans le but que celle-ci soit fin prête pour contrer d’éventuels conflits à venir contre les oligarques londoniens.
Dans l’échelle de valeur relative des sociétés humaines, le système américain est bien supérieur à celui du système anglo-vénitien ; et bientôt de nouvelles nations commencèrent à s’industrialiser et à vouloir se calquer sur le modèle économique américain – notamment l’Allemagne, le Japon, la Russie et la Chine – l’Empire britannique dut donc prendre des mesures pour freiner la propagation du système américain, de peur de disparaître un jour. Le projet de train entre Berlin et Bagdad fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. La marine marchande britannique avait déjà le quasi-monopole du commerce maritime et était maintenant fermement résolue à asseoir son monopole sur les récents gisements de pétrole qui venaient juste d’être découverts au Moyen Orient. Une ligne ferroviaire reliant le Moyen Orient au cœur de l’Europe était inacceptable aux yeux des Lords londoniens. Sous le règne de Georges VII3, les complots géopolitiques anglais finirent par provoquer la Première Guerre mondiale et grâce à ce conflit, les Etats-Unis quittèrent leur rôle de principal opposant de l’oligarchie pour celui d’allié en combattant pour le compte de cette dernière.
Maintenant que nous avons posé des jalons historiques pour mieux comprendre ce conflit épique entre ces deux systèmes antagonistes, les événements plus récents seront plus faciles à situer dans le contexte de la prophétie relative au roi du Nord et au roi du Sud.
Etant donné que nous avons déjà apporté certaines corrections à l’interprétation de Daniel 11 :23-24, il convient maintenant d’apporter ces mêmes corrections aux versets 25 et 26. Relisons-les : ““ Et il réveillera sa force et son cœur contre le roi du Sud, avec de grandes forces militaires ; quant au roi du Sud, il s’excitera à la guerre avec des forces militaires extrêmement grandes et puissantes.” Comme interprétation alternative à celle de la Watchtower et à la lumière des corrections déjà mentionnées, nous pouvons dire que la reprise des hostilités entre le roi du Nord et le roi du Sud impliquant des “forces militaires extrêmement grandes et puissantes” dépeint assez justement la Grande Guerre de 1914.
1 Les Rothschild en Amérique. Ainsi que, Ces britanniques qui fondèrent la Confédération – The Guardian
2 L’entente USA/Russie – The American Almanac
3 Le roi Edouard VII: démiurge diabolique – The American Almanac
Si nous prenons un peu de recul sur l’histoire pour en avoir une vue d’ensemble, à l’instar de Jéhovah en ce qui concerne les affaires humaines, la Première Guerre mondiale fut une confrontation titanesque entre ce qui restait de la puissance impériale romaine et ces tout nouveaux gouvernements partisans de la République, laquelle était née durant la Renaissance et avait pris un véritable essor depuis la révolution américaine.
Comme tout le monde le sait, la Première Guerre mondiale constituait à cette époque le plus grand bain de sang que l’histoire ait jamais connu. Au cours de ce massacre, plus de 35 millions d’hommes moururent ou furent blessés – conformément à la prophétie de Daniel qui disait : “ oui, beaucoup tomberont tués.” Un nombre incalculable d’hommes furent mobilisés lors de cette guerre. Certaines estimations avancent que le nombre total d’hommes mobilisés s’éleva à 65 000 000 ! Pour sûr, voilà qui correspond bien à la description de l’ange quand il parla de “forces militaires extrêmement grandes et puissantes”. Evidemment, ces chiffres sont sans commune mesure avec ceux des forces armées romaines et palmyréniennes.
Mais puisque les Etats-Unis et la Grande-Bretagne furent des alliés victorieux de la Première Guerre mondiale, si les Amériques représentent le roi du Sud, alors comment celui-ci est-il tombé à cause des projets ourdis par le roi du Nord ? La réponse à cette question pourrait vous surprendre.
“ON PROJETTERA DES PROJETS CONTRE LUI”
Après la guerre de Sécession, les Etats-Unis ne tardèrent pas à devenir la plus grande puissance industrielle du monde. Il devint vite clair pour les sphères dirigeantes oligarchiques basées à Londres et en Europe que l’Empire britannique en tant que tel avait connu son apogée sous le règne de la reine Victoria et qu’il était assurément condamné à tomber dans l’obsolescence au cours du XXe siècle, à moins que quelque chose ne soit fait. Cela devenait d’autant plus pressant pour les colonialistes et les impérialistes que d’autres nations s’apprêtaient à reproduire ce modèle de développement américain.
Dans son livre The Anglo-American Establishement1, l’historien Carroll Quigley décrivit de manière extrêmement détaillée comment d’innombrables sociétés secrètes et autres “thinktank”, tous liés les uns aux autres d’une manière ou d’une autre, furent créés en Grande-Bretagne dans les décennies qui précédèrent la Première Guerre mondiale ; principalement dans le but de pousser les Etats-Unis à revenir dans le giron de l’Empire britannique. Un de ces groupes fut la Société fabienne qui fut formée à la fin du XIXe siècle et qui avait conçu des stratégies à long-terme visant à convertir le monde au socialisme. Plus tard, l’Institut Royal des Affaires Internationales fut créé en 1919 (aussi connu sous le nom de Chatham House) dans le but de promouvoir les relations anglo-américaines. Le magnat ultra-riche du diamant, Cecil Rhodes, d’où la Rhodésie tirait son nom (le Zimbabwe maintenant), ainsi que H.G. Wells, Bertrand Russell et Lord Alfred Milner, entre autres, semblent avoir été les premiers architectes de ce complot subversif qui est toujours en cours et qui visait à transformer l’Empire britannique en un gouvernement mondial.
1 The Anglo-American Establishment – Carroll Quigley
Un extrait1 d’un livre publié par Carol White en 1980 décrit comment, avant la Première Guerre mondiale, les conspirateurs impérialistes avaient débattu sur la meilleure façon de s’emparer des Etats-Unis pour en faire “un géant abruti” agissant pour le compte de Londres – livrant ses guerres et payant ses factures. De toutes les conspirations, c’est à celle-ci que revient la palme – faire en sorte de détruire le système économique américain dans le monde entier pour établir un nouvel Empire britannique de dimension planétaire – “un nouvel ordre mondial” – comme il est souvent qualifié de nos jours. Afin de réaliser cette conspiration au grand jour, pour reprendre les mots de H.G. Wells, les conspirateurs convinrent qu’ils devaient étouffer la machine de production américaine en en contrôlant les crédits, ou autrement dit en planifiant la destruction du système bancaire national des Etats-Unis.
Le livre La créature de Jekyll Island2 d’Edouard Griffin fourmille de détails sur la manière avec laquelle, en 1913, grâce à des agents américains tels que Paul Warburg, J.P. Morgan et d’autres, les cartels bancaires des “vieilles fortunes” basés à Londres réussirent à imposer outre-Atlantique la création de la Banque de la réserve fédérale, laquelle est privée. Cela eut comme conséquence de livrer la souveraineté économique des Etats-Unis entre les mains exclusives de banquiers privés dont les objectifs étaient diamétralement opposés à ceux du peuple américain. Tout cela était une violation flagrante de la Constitution et était exactement ce que les fondateurs américains voulaient éviter. Cependant, le complot fut si habile que même de nos jours, la plupart des Américains croient que c’est le gouvernement des Etats-Unis qui dirige la Réserve fédérale. Ce n’est pas le cas, loin de là ! Alors que la Réserve fédérale est dirigée par un comité de gouverneurs nommés, il est vrai, au niveau fédéral, Edouard Griffin souligne dans son livre que tout ceci n’est qu’un écran de fumée pour donner l’apparence que la Réserve fédérale est une institution gouvernementale.
La préscience inégalable de Jéhovah semble ne pas avoir manqué de faire état de cette conspiration latente, quand des siècles plus tôt, il inspira le prophète pour qu’il s’exclame : “on projettera des projets contre lui“.
1 Le complot britannique pour détruire la civilisation – The American Almanac
2 La créature de Jekyll Island – Edouard G. Griffith
Le second volet du complot de l’empire des financiers comportait aussi le fait de susciter une guerre sur le continent européen.
Les fondateurs des Etats-Unis d’Amérique se rendirent compte de l’importance de rester neutre lors de crises internationales ou de guerres. Pour cela, en 1823, le président James Monroe articula la politique étrangère des Etats-Unis autour d’une certaine philosophie qui devint plus tard la doctrine Monroe. En gros, la doctrine affirmait que les Etats-Unis n’interviendraient jamais dans les politiques étrangères européennes et que les puissances coloniales européennes ne se mêleraient jamais non plus des affaires des Amériques.
Au début, avant que la Première Guerre mondiale n’éclate, les Etats-Unis maintinrent leur neutralité envers les nations européennes. Même après le début de la Guerre – principalement due aux interconnections entre les nombreuses alliances contractées au sein des nations européennes – les Etats-Unis restèrent neutres. Par exemple, le 19 août 1914, le président Woodrow Wilson s’adressa au Congrès américain1 en ces termes : “Tout homme aimant vraiment l’Amérique agira et parlera dans un véritable esprit de neutralité, lequel est un esprit d’impartialité, d’équité et d’amitié envers tous ceux qui sont concernés.”
Cependant, le torpillage du Lusitania, battant pavillon britannique, par des U-boots allemands, où 120 américains perdirent la vie, finit par entraîner les Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale en 1917 aux côtés des Anglais et des Français. Cependant, à ce jour, une controverse existe toujours quant à savoir si les Anglais n’auraient pas incité les Allemands à torpiller le Lusitania en faisant courir la rumeur que ce paquebot acheminait en fait “secrètement” une cargaison de munitions de New York vers la Grande-Bretagne. Il est même dit que le Lusitania aurait ralenti à l’approche des côtes irlandaises de manière à traîner un peu dans cette zone connue pour être infestée de U-boots. Il importe peu de savoir si cette théorie conspirationniste est vraie ou pas ; le point clef étant que la propagande antigermanique finit par faire basculer la position américaine en faveur des Anglais.
En fait, l’homme de confiance et le plus proche conseiller de Woodrow Wilson, le colonel Edwin Mandell House, souvent considéré comme l’alter ego de Wilson, était anglophile (si ce n’est un agent britannique) et fut un de ceux dont l’influence fut la plus déterminante dans l’implication des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale. Il semble que ce dernier ne soit également pas étranger à l’établissement de la Banque de la réserve fédérale ainsi qu’à la création du Conseil des Affaires Etrangères en 1919, lequel est le pendant américain de l’Institut Royal pour les Affaires Internationales basé, lui, à Londres. Ces deux organisations ont pour vocation de contribuer à l’établissement d’un Empire anglo-américain et à la destruction du système Etat-nation. En tant que conseiller principal de Woodrow Wilson, Edwin House est également considéré comme le grand architecte américain de la Société des Nations.
1 Message de Woodrow Wilson au Congrès
Même si l’entrée en guerre des Etats-Unis bouscula immédiatement l’équilibre des forces en présence, et ce en faveur des soi-disant Alliés, l’Amérique ne tint lieu que de “géant abruti” pour Londres et se retrouva plus tard avec une banque centrale dirigée par des étrangers et des politiques nationales sous l’influence croissante des impérialistes britanniques. Après un siècle de lutte contre les machinations géopolitiques de Londres, les événements de la Première Guerre mondiale réussirent à faire de l’Amérique le plus proche allié de son ancien maître colonial. Et les intérêts impérialistes de Londres furent servis lorsque ceux de ses rivaux continentaux furent mis à mal par la guerre. Ainsi, de cette manière, le roi du Sud américain fut leurré et conduit à sa perte par des traîtres loyaux à la Couronne, réalisant ainsi ce que le verset suivant avait annoncé : “Et ceux qui mangent ses mets délicats causeront son effondrement.“
Le 28 juin 1919, les Alliés victorieux s’assirent à la table des négociations et forcèrent l’Allemagne à accepter les termes du Traité de Versailles. Les signataires du traité prétendaient vouloir la paix. C’était un mensonge. Les historiens s’accordent à dire que les termes du traité rédigés par les vainqueurs étaient si durs et vindicatifs, particulièrement à cause des montants exorbitants des réparations imposés à l’Allemagne, qu’en réalité, le Traité de “paix” de Versailles rendit la montée du nazisme et la Seconde Guerre mondiale inévitables !
C’est ainsi que s’accomplit Daniel 11 :27 : ” “ Et en ce qui concerne ces deux rois, leur cœur sera porté à faire ce qui est mauvais, et à une même table ils continueront à proférer le mensonge. Mais rien ne réussira, car [la] fin est encore pour le temps fixé.“
Alors que l’empire avait réussi à amadouer leur “géant abruti”, ce ne fut que plus tard qu’il put créer le super-Etat contrôlé par l’Angleterre, ce que la Société des Nations était censée devenir au final. Même si cette dernière avait été désignée par certains membres du clergé de l’époque comme “l’expression politique du royaume de Dieu sur terre”, le Sénat des Etats-Unis refusa de ratifier ce traité – disant que cela revenait à violer la doctrine Monroe. Le destin prophétique ne permettrait pas au roi du Nord de mener à bien ses objectifs secrets de domination mondiale incontestée avant que ne vienne d’abord le temps de la fin.
Au même moment, onze ans après la fin de la Grande Guerre, le roi du Nord se servit de sa toute nouvelle influence sur les affaires financières du roi du Sud pour “causer [plus encore] son effondrement” en débranchant, pour ainsi dire, la prise électrique de l’économie américaine. Dans son livre intitulé Contre l’oligarchie, l’historien Webster Tarpley prouva au prix d’un énorme travail que Londres fut la cause réelle de la Grande Dépression.1
“ET SON CŒUR SERA CONTRE L’ALLIANCE”
Voici un exemple d’un complot contre le roi du Sud qui échoua : du fait que Franklin Roosevelt avait utilisé son autorité présidentielle lors de la Grande Dépression pour contrer ceux qu’il appelait “les royalistes économiques”2, un autre complot fut ourdi par les oligarques financiers pour renverser le gouvernement des Etats-Unis. Il fut déjoué quand un officier de haut-rang, Smedley Butler3, en parla devant le Congrès.
Toutefois, non seulement ces conspirateurs impérialistes étaient résolus à éradiquer le système américain, mais ils voulaient également contrôler, corrompre et détruire le christianisme; cela parce que selon eux, le système républicain trouvait sa légitimité dans le principe fondateur qui veut que l’homme est à l’image de Dieu. Et vers la fin du XIXe siècle, il n’avait sûrement pas échappé aux puissances démoniaques – les véritables dirigeants de ce monde – qu’un petit groupe de chrétiens oints commençait à se réunir autour de Charles Taze Russell et de la Watchtower. Tout comme au premier siècle, le roi du Nord aurait de nouveau affaire aux ennemis terrestres de son maître satanique. Ainsi donc, nous pouvons lire en Daniel 11 :28 : “ “ Et il retournera dans son pays avec beaucoup de biens, et son cœur sera contre l’alliance sainte. Il agira efficacement et à coup sûr retournera dans son pays.“
L’histoire atteste que l’Empire romain persécuta outrageusement les chrétiens, mais avec le temps Rome se fit moins dure envers le christianisme et finalement en adopta une forme corrompue comme religion d’Etat. Après que le roi Henri VIII eut coupé tous les ponts avec le Vatican, Londres créa sa propre religion d’Etat sous les traits de l’Eglise anglicane d’Angleterre. Toutefois, avec la réapparition d’un petit groupe zélé de chrétiens oints vers la fin du XIXe siècle – ceux qui appartiennent à “l’alliance sainte” avec Jéhovah, par le moyen de Christ – il se pourrait bien que le roi du Nord “retourne [un jour] dans son pays” dans le sens où Rome reviendra vers sa politique originelle d’opposition déclarée et ouverte au christianisme.
1 Contre l’oligarchie – Webster Tarpley
2 Transcription et document audio du discours de F.D. Roosevelt en 1936 – Miller Center Public Affairs, Université de Virginie
3 Coalition pour s’opposer au commerce des armes – Smedley Butler
Ce n’est pas une coïncidence si juste avant que les Etudiants internationaux de la Bible aient commencé à proclamer les doctrines bibliques originelles, le siège de l’empire devint également une pépinière où naquirent diverses formes virulentes d’antichristianisme. Au nombre de celles-ci se trouvent le darwinisme et le communisme ainsi que la doctrine satanique affirmant que l’humanité fait partie du règne animal. Grâce au contrôle des oligarques sur les différentes instances scientifiques et médiatiques, l’évolution a pratiquement supplanté les vérités bibliques qui attribuent des origines divines à l’humanité.
Pareillement, à peu près au même moment où C.T. Russell commençait à publier La Tour de Garde, le satanisme fut institutionnalisé en Amérique par un médium qui haïssait Jéhovah, à savoir Héléna Blavatsky. Bien que Blavatsky fût née en Russie, ses voyages à travers le monde l’amenèrent à séjourner à Londres où ses théosophies occultes furent adoptées par de nombreux aristocrates britanniques. Par la suite, Blavatsky se retrouva à New York où elle contribua à l’établissement de la Société théosophique1. Au travers de ses passages dans les hautes sphères de la franc-maçonnerie, la théosophie de Blavatsky devint la pierre angulaire de cette religion populaire et à multiples facettes qu’est le New Age. L’anglaise Alice Bailey fut un écrivain occulte très prolifique ainsi qu’un membre de la Société théosophique. En 1922, elle fonda à New York une maison d’édition appelée Lucis Trust. Aujourd’hui, Lucis Trust est une ONG influente bénéficiant d’un statut consultatif à l’ONU et est un ardent défenseur des Nations Unies. L’influence de Lucis Trust est aussi sans conteste la raison pour laquelle le panthéisme New Age fut adopté comme la religion officieuse des Nations Unies.
Mais le roi du Nord se montra également plus agressif dans d’autres domaines contre “l’alliance sainte”. Quand l’influence des Etudiants de la Bible, qui s’étaient voués à Jéhovah, commença à se faire sentir en Amérique du Nord et en Europe – initialement grâce au succès phénoménal du Photo-Drame de la Création et plus tard au moyen de la radio et de la page imprimée, des millions de personnes commencèrent à s’initier à des vérités bibliques qui étaient restées cachées pendant très longtemps. Tout ceci eut lieu peu avant que les graines du fascisme plantées lors du Traité de Versailles ne commencent à pousser, suivies par la Shoah et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, constituant une attaque directe contre “l’alliance sainte”.
1 La Société théosophique
Daniel 11 :29-30 prédit un autre affrontement entre le roi du Nord et le roi du Sud : ” “ Au temps fixé il retournera, et vraiment il viendra contre le Sud, mais il n’en sera pas de la fin comme du début. Oui, les navires de Kittim viendront contre lui et à coup sûr il se découragera.“
Les manuels d’histoire dressent le portrait d’Hitler et du nazisme comme celui d’une création allemande du début à la fin. En réalité, Hitler fut financé et soutenu par certains financiers qui faisaient partie du système anti-américain1. A ce moment précis de l’histoire mondiale, il est particulièrement intéressant de mentionner que dans des documents produits par Webster Tarpley dans sa Biographie non autorisée de George Bush,2 il est expliqué comment le grand père du 43ème président contribua à garantir des prêts de la banque Brown Brothers Harriman à Adolf Hitler et au régime nazi. Il est aussi notoire que la famille ultra-riche des Rockefeller3 eut des liens commerciaux avec les nazis, et ce même pendant la guerre. La revue Executive Intelligence Review fit des recherches dans certains documents du gouvernement américain de l’époque et qui furent déclassifiés récemment. Ces documents révèlent que l’administration de Franklin Roosevelt savait que certains intérêts financiers européens étaient à l’origine d’un complot destiné à précipiter le communisme soviétique contre le nazisme, comme pour le prendre en tenaille, afin d’effrayer les nations européennes et de les amener à renoncer à leurs gouvernements nationaux au profit d’une forme de super-Etat féodal. Les services secrets américains appelèrent le mouvement fasciste de cette époque le synarchisme4 (une synergie entre le fascisme et le communisme).
La prophétie de Daniel est formulée de telle façon que nous ne devrions pas nous attendre à ce que les identités des rois du Nord et des rois du Sud changent aussi vite d’un verset à l’autre – comme le fait la Watchtower. L’histoire atteste que la Seconde Guerre mondiale jeta les Etats-Unis contre les pièges tendus par l’Empire britannique5. Avec une économie autrefois florissante et désormais minée par la Dépression, et la nation sur le point de basculer dans le fascisme des banquiers, le roi du Nord était résolu à donner le coup de grâce au roi du Sud en jetant les forces impérialistes nazies et japonaises contre les Etats-Unis. Or, les choses ne se passèrent pas comme l’oligarchie l’avait envisagée. Leurs précédents succès contre le roi du Sud ne se répétèrent pas – tout du moins pas durant la Seconde Guerre mondiale ; tout comme la prophétie l’avait annoncé d’ailleurs, disant : “ mais il n’en sera pas de la fin comme du début.“
1 The British Agent at Hitler’s Ear – Henry Makow
2 La biographie non autorisée de George Bush – Webster Tarpley
3 Tetrahedon Publishing Group. Ainsi que Des banquiers engagèrent Hitler – Henry Makow
4 Le synarchisme – EIR
5 La bataille de FD Roosevelt contre l’Empire britannique – The American Almanac
Durant la guerre et même après, le système économique américain repartit de plus belle – sortant rapidement la nation de la Grande Dépression. La conséquence fut que les Etats-Unis devinrent une superpuissance économique et militaire et que grâce au plan Marshall, les nations de l’Europe de l’Ouest reçurent une aide qui leur permit de se remettre rapidement des dévastations qu’elles avaient subies à cause de la guerre. Après la Seconde Guerre mondiale, le roi du Nord impérialiste se trouva donc confronté à une nouvelle vague de nationalisme et de prospérité économique – et, pour reprendre les mots de l’ange, “il se découragera.” Cependant, il “retournerait” une nouvelle fois et “agirait efficacement”.
“CEUX QUI ABANDONNENT L’ALLIANCE SAINTE”
Daniel 11 :30 nous dit : ” “ Et vraiment il retournera, lancera des invectives contre l’alliance sainte et agira efficacement ; oui, il retournera et prêtera attention à ceux qui abandonnent l’alliance sainte.“
Mais il agira efficacement contre quoi ?
L’interprétation de la Watchtower concernant cet aspect de la prophétie nous dit que celle-ci s’accomplit avec la montée du nazisme en Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale. Elle déclare que ceux qui “abandonnent l’alliance sainte” sont le clergé de la chrétienté, celui-ci ayant apporté son soutien à Adolf Hitler. Cette interprétation est tout de même étonnante du fait que la chrétienté n’a jamais été liée par une alliance avec Dieu – comment peut-on alors dire qu’elle “abandonne l’alliance sainte” ? Selon la Watchtower, la prophétie de Daniel n’exclut pas le fait que la chrétienté, même si c’est faux dans les faits, ne fasse queprétendre faire partie d’une alliance avec Christ. Le roi du Nord nazi était aussi censé avoir lancé des invectives contre l’alliance sainte par le moyen de persécutions à l’encontre des Témoins de Jéhovah. Mais puisque les projets nazis d’Hitler de domination mondiale furent un échec total – tout comme ses tentatives de détruire les Témoins de Jéhovah – de quelle manière peut-il vraiment être prouvé que le roi du Nord nazi agit “efficacement” ?
Conformément aux preuves déjà présentées, nous pouvons affirmer que l’Allemagne ne fut jamais le roi du Nord. De plus, au lieu de symboliser le clergé, il est plus logique d’affirmer que ceux dont il est dit qu’ils “abandonnent l’alliance sainte” sont ceux qui étaient autrefois des chrétiens oints, mais qui sont depuis devenus les “esclaves méchants” des illustrations du Christ. Tout comme Judas fut un complice efficace du roi du Nord romain, à l’instar de l’Empire romain lui-même qui fut par la suite efficace dans ses tentatives de séduction des chrétiens oints et ce jusqu’à l’époque de Constantin – de telle sorte que la congrégation du Christ fut efficacement engloutie par ce qui allait devenir la chrétienté – de la même manière, avec l’apparition des Témoins de Jéhovah à notre époque, il devient évident que le roi du Nord, sous les traits d’un empire avec Londres comme capitale, est “retourné” aux vieilles techniques d’infiltration de la congrégation du Christ de façon à la contrôler de l’intérieur. En cela, on peut dire qu’il a “agi efficacement“.
Notons qu’en une certaine occasion, Jésus Christ mentionna le trône terrestre de Satan en relation avec sa congrégation. Dans ses félicitations adressées à quelques chrétiens oints de la congrégation de Pergame, Jésus déclara : “Je sais où tu habites, c’est-à-dire là où est le trône de Satan.” De toute évidence, les paroles de Jésus ont ici pour but de reconnaître qu’une certaine influence était exercée sur cette congrégation du fait de sa proximité avec le trône de Satan. Si nous gardons présent à l’esprit que les lettres adressées aux sept congrégations symboliques de la Révélation sont en fait destinées à ceux qui vivront au jour du Seigneur, nous pouvons donc en conclure qu’une capitale en particulier est à notre époque associée au gouvernement du Diable sur le monde. De toutes les grandes villes, c’est Londres qui semble jouer ce rôle de trône terrestre de Satan. De manière à bien nous rendre compte du rôle que cette ville joue comme lieu contrôlé par les démons ainsi que de l’impact que celle-ci a eu, principalement sur les Etats-Unis, la Watchtower et les Témoins de Jéhovah, voyons ensemble maintenant comment ont débuté et se sont développées la pensée et la culture moderne en Grande-Bretagne.
A la suite du schisme avec le Vatican, la monarchie régnante devint en 1534 la tête de la toute récente Eglise d’Angleterre. Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu’un certain nombre de réformateurs protestants – connus collectivement sous le nom de puritains – se séparent de cette version anglicisée du catholicisme prônée par la Couronne. Ces dissidences se soldèrent pour les puritains par de terribles persécutions qui les obligèrent à émigrer aux Etats-Unis, devenant ce que l’on appelle là-bas les “original pilgrims”, et à y constituer une république en opposition avec l’Empire britannique. Il est également intéressant de noter que les puritains rejetèrent le culte liturgique et développèrent un culte principalement fait de sermons, celui auquel les Témoins de Jéhovah sont aujourd’hui habitués.
On peut comprendre qu’au tout début, l’Eglise anglicane du roi ait eu quelques difficultés à s’implanter dans les Amériques, étant donné que les membres de l’Eglise devaient faire allégeance au roi d’Angleterre. Cependant, l’empire développa d’autres moyens plus subtils pour influencer et contrôler la pensée religieuse et politique. Après que la Couronne eut autorisé la traduction de la King James Version au début du XVIIe siècle, Londres devint avec le temps un lieu où s’établirent de nombreuses sociétés bibliques ainsi que de nombreux groupes missionnaires. Etant donné que le Vatican et Constantinople avaient eu la mainmise sur la Bible et la pensée religieuse des siècles durant, ce nouvel Empire britannique chercha à faire de même.
Devant ce regain d’intérêt pour la Bible, il était presque inévitable que naissent des enseignements tels que l’israélisme1 britannique ainsi que le prétendu dispensationalisme – ou ce qui est appelé aujourd’hui l’eschatologie de “la fin des temps”. Un membre du clergé anglican, John Nelson Darby, est connu pour avoir popularisé certains de ces enseignements. Un des rejetons les plus pernicieux de l’israélisme britannique fut le sionisme, qui fut par la suite adopté par quasiment toutes les sectes évangéliques et armageddonistes modernes comme étant la doctrine biblique authentique. Le sionisme fut l’un des principes fondateurs de la politique étrangère anglo-américaine – justifiant par la Bible les sempiternelles intrigues géopolitiques au Moyen Orient.2 D’ailleurs, il est bien possible que le sionisme serve un jour de détonateur à un conflit nucléaire – la version sioniste d’Har-Maguédôn.
Grâce aux doctrines de l’israélisme britannique (ou anglo-israélisme) et de l’appareil secret des francs-maçons – allant même, à certaines occasions, jusqu’à transiter par des agents des services secrets anglo-américains – Londres créa et contrôla de nombreuses sectes et mouvements religieux tels que le pentecostalisme “Low-church”, l’Eglise universelle de Dieu créée par Armstrong ainsi que le mouvement “Jesus people” des années 1960. Le révérend Sun Myung Moon, qui est considéré comme un néonazi,3 dirige la fameuse secte Moon, autrement connue comme l’Eglise de l’Unification. La foi de Bahia, laquelle vante les mérites de l’ONU semble également avoir des liens avec l’Empire britannique victorien4 ; son fondateur étant un apologiste d’un super-Etat politique.
La religion a toujours été un outil d’Etat et comme ses prédécesseurs impériaux, Londres a aussi agi efficacement dans ce domaine-là en l’utilisant pour accomplir des objectifs géopolitiques de domination mondiale. Les points communs qui semblent relier toutes ces sectes et ces mouvements religieux est la matrice que constituent les sociétés secrètes.
Des rumeurs existent sur les origines soi-disant maçonniques des Témoins de Jéhovah. Par conséquent, la question suivante ne semble pas inappropriée : Où la Watchtower se situe-t-elle donc dans ces jeux de pouvoir impériaux et religieux orchestrés par Londres ?
1 L’israélisme britannique – Wikipedia
2 Comment les Evangélistes infiltrèrent l’armée américaine – Alternet.org
3 Comment Bush obtint son parachute doré de la part de Moon – Albion Monitor
4 La bibliothèque Bahia
Ces dernières années, il y a eu de nombreuses spéculations sur les liens qu’aurait entretenus Charles Taze Russell avec les francs-maçons. Malheureusement, le pasteur Russell fut lui-même à l’origine d’un certain nombre de ces controverses. Dans un discours public donné en 1913, Russell parla de manière très positive de la franc-maçonnerie. Bien qu’il ait clairement dit qu’il n’était pas franc-maçon, son sermon révéla que ce milieu lui était très familier. Il parla également de la prêtrise chrétienne en utilisant des termes spécifiques aux francs-maçons. Il déclara même que Christ était le maître Maçon – au sens où il est le bâtisseur1 en chef du temple. Bien que toutes ces histoires supposées de descendance et de lignées de Jésus qu’affectionnent les Illuminati mystiques n’aient aucun fondement factuel, Charles Russell et les premiers Etudiants de la Bible subirent sans conteste une grande influence de la part de l’israélisme britannique tel qu’il existait dans les groupes millénaristes et adventistes influencés par Darby au XIXe siècle.
Même si certains des nombreux ennemis de Russell essayèrent de l’accuser de satanisme, il est indéniable pour ceux qui aiment la vérité que C.T. Russell était un enfant de Dieu zélé. Mais malheureusement, il est aussi incontestable qu’il était dans une certaine mesure influencé par les mystères maçonniques. Nous pouvons citer comme exemple la croix insérée dans une couronne, laquelle figurait sur la couverture des premières éditions de La Tour de Garde et qui est un des principaux signes maçonniques. Il y a également ce signe de l’Egypte antique, le soleil ailé, qui fit son apparition lui aussi dans de nombreux livres de la Watchtower. Et même si Russell justifia l’utilisation de ces symboles en citant Malaki 4 :2, la Watchtower eut la sagesse de cesser de les utiliser dans ses publications. La fascination de Russell pour les pyramides rappelle également la franc-maçonnerie. Par exemple, son dispensationaliste divin plan des Ages2 en forme de pyramide utilise le même symbolisme occulte que celui qui figure sur le Grand Sceau des billets de banque établis par la Réserve fédérale. Et à ce jour, une pyramide maçonnique sert toujours de mémorial sur la tombe de Russell en Pennsylvanie.
Face à de telles preuves factuelles, il est évident que l’utilisation de puissants symboles occultes par la Watchtower, à ces débuts, n’est pas seulement la preuve des influences qu’elle a subies, mais également la preuve que l’utilisation d’un certain symbolisme mystique dans les publications a sûrement dû attirer d’autres francs-maçons dans l’organisation, et par leur intermédiaire, la Société Watchtower a très certainement été secrètement infiltrée et subtilement influencée par ceux qui, comme le disait la prophétie, “abandonnent la sainte alliance.“
“IL “LANCERA DES INVECTIVES CONTRE L’ALLIANCE SAINTE””
Devant les succès passés du roi du Nord romain dans ses tentatives de subversion du christianisme et les nombreux indices attestant des efforts de Londres pour contrôler les sectes chrétiennes à la fin du XIXe, il est impensable que Satan le Diable ne fasse pas de nos jours tout son possible pour utiliser tout ce qu’il a à sa disposition sur terre pour tromper les véritables serviteurs de Jéhovah. Mais avant de poursuivre l’examen de la manière dont le roi du Nord a pu infiltrer les Témoins de Jéhovah, voyons brièvement maintenant d’autres méthodes que le roi du Nord impérial a utilisé pour “agir efficacement”.
1 Les francs-maçons tirent leur nom des maçons qui construisirent le temple de Salomon.
2 Le divin plan des Ages
Après la Seconde Guerre mondiale, l’Empire britannique dut faire face au défi que représentait le retour sur le devant de la scène mondiale du roi du Sud américain ainsi que la croissance rapide de la Société du Nouveau Monde des Témoins de Jéhovah. Pour cela, l’empire adopta de nouvelles tactiques. Non seulement la stratégie des oligarques londoniens fut de corrompre les doctrines et de contrôler la chrétienté de l’intérieur, mais elle fut également de s’y opposer philosophiquement au moyen de l’athéisme et du paganisme. Après que la terrible destruction d’Hiroshima et de Nagasaki eut fait entrer le monde dans l’ère nucléaire, le Lord britannique Bertrand Russell vanta les mérites d’une confrontation type guerre froide entre superpuissances, et notamment entre la dyade anglo-américaine et l’Union soviétique. Les projets de Bertrand Russell étaient là aussi de terroriser le monde pour qu’il abandonnât le nationalisme et acceptât les Nations Unies comme gouvernement mondial.
Au même moment où la “menace rouge” était exploitée à des fins de propagande et que la guerre froide s’intensifiait, l’Institut Tavistock de Londres mettait en place une campagne d’endoctrinement de masse s’étalant sur des décennies dans le but de corrompre la civilisation occidentale. Cette nouvelle technologie à l’époque qu’était la télévision devint un outil puissant entre les mains des sociologues dirigés par Londres, non seulement comme outil de propagande mais également comme un moyen d’élever à un niveau jamais égalé leur version personnalisée de la politique de pacification des populations démoralisées qui consistait à les abreuver de “pain et de jeux”.
L’empire se sentit particulièrement menacé par la vague d’optimisme culturel que le président Kennedy créa grâce à des programmes américains tels que les Peace Corp. et plus particulièrement lors de son engagement à faire avancer la cause scientifique au moyen des missions Apollo. Mais après le terrible traumatisme causé par la crise des missiles de Cuba et par l’assassinat de dirigeants américains clefs dans les années 1960, dont le président Kennedy lui-même, l’empire encouragea l’usage du LSD ainsi que la culture1 sexe/rock&roll dans le but de créer un hédonisme et un pessimisme culturel ambiant à grande échelle toujours avec ce même objectif de poursuivre sa guerre perpétuelle contre la Renaissance et le christianisme.
1 La conspiration aquarienne
Ce n’est un secret pour personne que la plupart des plus célèbres rock stars de la première heure, faisant partie de la bien nommée “invasion britannique”, étaient hédonistes, se livraient à l’occultisme et étaient même des disciples du sataniste anglais dépravé Aleister Crowley. De plus, il y eut cette campagne “Dieu est mort” qui connut un succès certain lors de ces turbulentes années 1960 et qui fut tout particulièrement dirigée contre la chrétienté – et non contre le panthéisme et les dieux de la nouvelle religion de l’époque, le New Age. Le but de toutes ces campagnes était que toutes ces avancées sur le plan scientifique et culturel accumulées par le roi du Sud, dont le point d’orgue était la conquête de la Lune, fussent balayées en une seule génération par une vague de paganisme, d’hystérie contre l’énergie nucléaire et d’écologie obscurantiste et donc hostile à la science au nom de la déesse protectrice de la terre – Gaia.1
On chercha à faire croire à la société humaine que la culture chrétienne et le progrès scientifique avaient conduit le monde à sa perte. Ainsi, au lieu de produire une nouvelle génération de scientifiques, de docteurs et de penseurs typiques de la Renaissance, les ennemis de la civilisation furent efficaces dans l’élaboration d’une forme de génocide culturel à grande échelle. En s’attaquant aux fondements moraux du christianisme biblique, et ce même indirectement, le roi du Nord impérial “lança des invectives contre l’alliance sainte et agit efficacement“.
“IL LES ENTRAINERA DANS L’APOSTASIE AU MOYEN DE PAROLES DOUCES”
Les versets 32-35 de Daniel chapitre 11 expliquent comment le roi du Nord influencerait plus directement le peuple de Dieu. Daniel 11 :32 déclare que le roi du Nord mettrait directement à l’épreuve la foi et l’intégrité du peuple de Jéhovah. Nous y lisons : “Et ceux qui agissent méchamment contre [l’]alliance, il les entraînera dans l’apostasie au moyen de paroles douces. Mais pour ce qui est du peuple qui connaît son Dieu, il l’emportera et agira efficacement.“
La nuit du repas du Seigneur, Jésus conclut une alliance pour un royaume avec ses apôtres – et par extension avec tous les chrétiens oints. Aux côtés du Seigneur, à la même table, se trouvait Judas Iscariote – un des douze. Judas, le traître, fut certainement coupable d’avoir agi méchamment contre l’alliance. Tout comme nous en avons déjà parlé, Judas “le fils de la destruction,” a un pendant moderne en la personne de l’homme d’illégalité qui contribuerait au développement de l’apostasie dans la véritable congrégation chrétienne juste avant la manifestation du Christ. Puisque le royaume du Christ ne fait pas partie du monde, les chrétiens ne doivent pas non plus en faire partie. Ceux qui “agissent méchamment contre [l’]alliance” sont donc des apostats qui violent leur alliance avec Jéhovah et Jésus en faisant partie du monde de Satan.
Correspondant bien à la description donnée dans la prophétie de Daniel, la Watchtower a ces dernières années servi de porte-parole pour les chrétiens oints, qui sont dans une relation d’alliance avec Dieu. Et bien que peu de Témoins de Jéhovah l’admettraient et que même la plupart d’entre eux l’ignore, les dirigeants de la Watchtower ont bel et bien violé l’alliance pour un royaume que Christ a instituée. Comment ?
1 American Policy Center
Alors que la revue La Tour de Garde porte la mention “Annonce le royaume de Jéhovah“, l’organisation a également signé un pacte en s’affiliant comme ONG auprès des Nations Unies, ce qui, comme nous l’avons déjà expliqué, implique que la Société Watchtower doit utiliser ses ressources et son influence dans le but de diffuser des informations sur le programme des Nations Unies au sujet de leur gouvernement mondial. Du fait d’une telle trahison, certains hommes dans les hautes sphères de la Société Watchtower ont sans conteste agi méchamment contre l’alliance pour un royaume instituée par Christ.
Mais comment le roi du Nord a-t-il pu entraîner les dirigeants des Témoins de Jéhovah dans l’apostasie “au moyen de paroles douces” ?
Eh bien, des “paroles douces” sont aussi synonymes de discours flatteurs et trompeurs, fallacieux. A cet égard, cela ne peut pas être une coïncidence si le nouvel ordre mondial des oligarques et le message de la Watchtower à propos là aussi d’un nouvel ordre mondial sont pratiquement impossibles à distinguer. En fait, la terminologie est exactement la même. Voyons ensemble quelques similarités supplémentaires entre les deux :
Les apologistes d’un nouvel ordre mondial déplorent l’incapacité des gouvernements nationaux à coopérer dans la mise en place de lois environnementales efficaces destinées à lutter contre une pollution maintenant endémique. C’est aussi ce que fait la Watchtower.
Les apologistes du nouvel ordre mondial mentionnent les guerres entre les nations comme une bonne raison de se débarrasser des gouvernements nationaux rivaux. C’est aussi ce que fait la Watchtower.
Les partisans du nouvel ordre mondial se servent de l’incapacité des gouvernements nationaux à régler le problème du terrorisme international comme prétexte pour établir un gouvernement mondial. C’est aussi ce que fait la Watchtower.
L’oligarchie derrière le nouvel ordre mondial veut décourager les jeunes de suivre des études. C’est aussi ce que fait la Watchtower.
Quasiment tous les problèmes sociaux auxquels sont confrontées les nations d’aujourd’hui, que ce soit la surpopulation, la pollution, les drogues, le crime ou la pauvreté sont utilisés par les impérialistes comme prétexte pour remplacer les souverainetés nationales par un gouvernement mondial. En cela, la Watchtower semble les avoir imités. Ce sont vraiment des paroles douces ! Mais ce mimétisme va encore plus loin et se retrouve même dans l’attachement des Témoins de Jéhovah à 1914. Comment cela ?
Rappelez-vous que les Témoins de Jéhovah ont été amenés à croire que Satan a mis en place la Société des Nations pour qu’elle serve de contrefaçon au royaume de Dieu qui fut instauré en 1914. Or, il semble que ce soit l’inverse qui se soit produit. En effet, étonnamment, c’est la Watchtower qui a imité les nations ; cela parce que la Watchtower ne désigna 1914 comme l’année où le royaume du Christ fut instauré que quelques années après – bien après que Londres eut déjà établi ce gouvernement mondial, qu’il appelle tant de ses vœux, sous la forme de la Société des Nations. Avant cela, la Watchtower enseignait que la présence du Christ avait débuté en 1874 et que 1914 verrait la dissolution et le renversement de toutes les nations. Ce n’est que quand les choses ne se passèrent pas comme prévu, et seulement après, que la Watchtower changea son fusil d’épaule et revint sur sa doctrine pour l’adapter à 1914.
Mais comment peut-on affirmer que les nations se sont prétendument rassemblées comme un seul sous la houlette de feu la Société des Nations dans le but de s’opposer au royaume du Christ avant même que la nouvelle du début du règne du royaume du Christ ne soit annoncé ? Autrement dit, est-il logique de supposer que les hommes ont fait une contrefaçon du royaume de Dieu avant même que les serviteurs de Jéhovah aient commencé à prêcher le message comme quoi le royaume avait commencé son règne en 1914 ?
Bien sûr, Satan le Diable savait que le mouvement des Etudiants internationaux de la Bible venait d’apparaître et il entrait évidemment dans son dessein de corrompre la congrégation du Christ et de l’assujettir à son royaume, semblable à une bête.
“MAIS POUR CE QUI EST DU PEUPLE QUI CONNAIT SON DIEU”
Toutefois, les véritables Témoins de Jéhovah agirent tout aussi efficacement contre le Diable et contre le roi du Nord. Comment ? Le restant des versets 32 et 33 nous dit : ” Mais pour ce qui est du peuple qui connaît son Dieu, il l’emportera et agira efficacement. Quant aux perspicaces parmi le peuple, ils donneront de l’intelligence à la multitude. Oui, ils trébucheront par l’épée et par la flamme, par la captivité et par le pillage, pendant [un certain nombre de] jours.“
Jésus Christ déclara un jour : “Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” Et il n’existe aucun autre groupe sur terre qui ait fait autant pour la vérité, aucun autre que les Témoins de Jéhovah.
En dépit de tous les ratés prophétiques et de toutes les intrigues au niveau de l’organisation, la Watchtower a réussi à implanter la foi véritable dans les cœurs qui étaient réceptifs. La vérité sur Jéhovah et Christ ; les véritables liens qui les unissent ; la signification de la rançon ; la question de la souveraineté universelle de Jéhovah et de l’intégrité chrétienne ; et pour finir, la volonté de Jéhovah de détruire ce royaume que le Diable a établi sur le monde et le dessein aimant du Créateur d’instaurer un paradis sur terre pour l’humanité sous la direction de Jésus Christ – telles sont ces vérités de base qui fortifièrent les Témoins de Jéhovah et les poussèrent à “agir efficacement” contre leurs ennemis. La Watchtower a dispensé un discernement spirituel vital à des millions de personnes à travers le monde.
Il convient de souligner que la prophétie ne dit pas spécifiquement que le roi du Nord livrerait directement les serviteurs de Jéhovah à l’épée, à la flamme, à la captivité et au pillage. Elle dit simplement que malgré les efforts efficaces du roi du Nord, le peuple de Dieu l’emporterait sur toutes les pierres d’achoppement qui seraient posées devant lui. C’est ainsi que de nombreuses nations du monde ont persécuté les Témoins de Jéhovah, les jetant en prison, interdisant leur œuvre ou les faisant même mettre à mort. Il n’y a toutefois aucun doute que les Témoins de Jéhovah l’ont emporté car “ils connaissent leur Dieu”.
La prophétie de Daniel continue dans la même veine, disant : “Mais quand ils trébucheront, ils seront secourus par un peu de secours ; oui, beaucoup se joindront à eux au moyen d’une douceur feinte. Et certains parmi les perspicaces trébucheront, afin de faire une œuvre d’affinage à cause d’eux et de purifier et de blanchir, jusqu’au temps de [la] fin ; car c’est encore pour le temps fixé.“
Dans le livre Prêtons attention à la prophétie de Daniel !, la Watchtower enseigne que la réalisation de la prophétie ci-dessus se produisit lorsque des agents communistes s’infiltrèrent dans un certain nombre de congrégations du temps de l’ex-URSS. La Watchtower affirme :
“À cause de ces personnages infiltrés dans la congrégation, certains des fidèles sont tombés entre les griffes des autorités. Jéhovah a permis qu’une telle chose se produise pour qu’il y ait un affinage, une purification de son peuple.”
Il n’est cependant pas expliqué en quoi la présence d’agents soviétiques infiltrés a pu constituer une œuvre d’affinage. Au lieu de cela, il est plus que probable que ces “certains parmi les perspicaces” qui trébucheraient sont les dirigeants de la Société Watchtower ; lesquels, à cause de leurs enseignements erronés, s’égarent et égarent les autres, mettant à leur insu tout en place pour que se produise un futur grand affinage et un “blanchissement” au temps de la fin.
Mais après avoir livré pendant des décennies une guerre de persécution et avoir lancé des campagnes de propagande et de subversion à l’encontre du christianisme, le roi du Nord entreprendra plus tard une invasion à grande échelle du domaine de Christ Jésus – celui-ci étant représenté sur terre par ses disciples oints. C’est pourquoi nous lisons ce qui suit en Daniel 11 :31 : “Des bras se lèveront, provenant de lui ; et vraiment ils profaneront le sanctuaire, la forteresse, et ôteront le [sacrifice] constant. “ Et à coup sûr ils installeront la chose immonde qui cause la désolation.“
Que sont ces “bras [qui] se lèveront, provenant” du roi du Nord ? Et quand ce sanctuaire, cette forteresse et ce sacrifice constant seront-ils profanés ? Selon la prophétie de Daniel, vu que ces événements sont en relation avec le roi au visage farouche, ils doivent donc se produire au temps de la fin. Pareillement, il nous faut comprendre que l’exhortation de Jésus – ” “ Quand donc vous apercevrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé Daniel le prophète, se tenant dans un lieu saint (que le lecteur exerce son discernement),” – attire principalement l’attention du lecteur sur Daniel 11 :31.
Cependant, il semble aussi que la prophétie ne doive pas se prendre strictement au sens chronologique, dans un ordre séquentiel, comme si les événements d’un verset précédaient forcément ceux du verset suivant – comme nous le croyons généralement tous. Les “bras” qui causent la désolation et qui “se lèveront, provenant de lui” – ceux donc du roi du Nord – font référence à une institution qui existe déjà, à savoir l’Organisation des Nations Unies, et c’est elle qui causera prochainement la désolation du lieu saint.
Daniel prédit que ce sont les deux rois qui mettraient en place la chose immonde – “Et à coup sûr ilsinstalleront la chose immonde.” Ceci est en harmonie avec la prophétie de la Révélation qui affirme que c’est l’entité anglo-américaine à deux cornes (le “ils”) qui donnerait souffle à l’idole inanimée de ce système politique semblable à une bête. Donc, alors que les Nations Unies semblent être une création anglo-américaine, elle fut en fait créée pour servir les intérêts financiers d’oligarques ayant pour dessein la domination mondiale et, par conséquent, ce projet provient du roi du Nord impérial.
“ET AU TEMPS DE LA FIN… UNE POUSSEE”
“Le temps de la fin” commence par le point d’orgue de cette vieille rivalité entre le roi du Nord et le roi du Sud et se poursuit jusqu’à ce que Mickael l’archange se lève pour détruire le dernier roi. Même si le roi du Sud doit entamer une poussée contre ses ennemis jurés impériaux, c’est le roi du Nord qui contre-attaquera avec d’énormes forces armées. L’ange nous fait le récit de cette bataille décisive : ” “ Et au temps de [la] fin le roi du Sud engagera le combat avec lui par une poussée, et le roi du Nord se précipitera sur lui avec des chars et des cavaliers et de nombreux navires ; et à coup sûr il entrera dans les pays et inondera et passera. Oui, il entrera aussi dans le pays de la Parure, et il y aura beaucoup [de pays] qui trébucheront. Mais voici ceux qui échapperont à sa main : Édom, Moab et la partie principale des fils d’Ammôn. Et il continuera d’avancer sa main contre les pays ; quant au pays d’Égypte, il n’échappera pas. Oui, il dominera sur les trésors cachés de l’or et de l’argent, et sur toutes les choses désirables d’Égypte. Les Libyens et les Éthiopiens seront sur ses pas.“
Ayant présenté ici la dimension historique de cette confrontation perpétuelle entre ces deux système antagonistes qui fusionnèrent pour devenir de nos jours la double puissance mondiale anglo-américaine, le temps est maintenant venu de parler de ce qui arrivera au temps de la fin.
Nous pouvons remarquer que l’expression française “le temps de la fin” apparaît dans la traduction grecque desSeptante du livre de Daniel sous le mot “synteleia”. Cependant, dans les véritables Ecritures grecques chrétiennes, “synteleia” est traduit en français par “la conclusion d’un système de choses”. Ceci veut donc dire que les phrases “temps de la fin” et “conclusion d’un système” sont synonymes. Nous pouvons donc conclure à juste titre que la moisson se réalisera au même moment que la dernière phase de la rivalité entre les deux rois. Il semblerait que l’invasion du roi du Nord, ayant été diversement décrite comme semblable à un vent tourbillonnant et à une tempête, constitue en fait la tempête de Jéhovah.
Bien qu’il soit déclenché par une “poussée” du roi du Sud, le point d’orgue de ce conflit de fin des temps entre les deux rois aura lieu lorsque le roi du Nord envahira et finira par soumettre son rival. La Bible indique que sa domination sera totale, mondiale. C’est ce qui explique pourquoi il n’y a qu’un seul roi – le roi du Nord – qui devra venir jusqu’à sa fin sans personne pour lui venir en aide. Ce détail très important a semble–t-il échappé aux sibylles du Béthel. Pourtant, cette prophétie s’harmonise avec l’ensemble de la parole prophétique de Dieu, laquelle révèle qu’un roi unique apparaîtra sur le devant de la scène durant la période finale des jours. Il est aussi intéressant de noter que la Traduction du Monde Nouveau et la King James Version utilisent toutes les deux le terme “poussée”. Une poussée ou une bousculade entre deux belligérants n’est pas a priori quelque chose destiné à terrasser son adversaire. Que peut bien vouloir signifier cette “poussée” entre les deux rois au temps de la fin ?
L’expression “temps de la fin” semble être appropriée pour décrire le monde d’aujourd’hui au sens d’un système qui s’achève. Non pas ce système mauvais dans son ensemble, ou plutôt pas encore, mais il n’est pas exagéré de dire que ce système financier mondial est certainement entré dans ce que certains pourraient appeler une phase terminale.
La Bourse de Wall Street, qui n’est qu’un prolongement de l’empire financier de Londres, est prédatrice par nature. C’est particulièrement le cas avec ces derniers produits financiers qui sont apparus ces dernières années. Comme cela a été déjà démontré, les financiers ont le pouvoir de piller et de ravager le monde à très grande échelle et de mettre des nations à genoux. Les seules entités suffisamment puissantes pour empêcher cela sont les gouvernements nationaux ; mais les juristes et les gendarmes de la Bourse se sont laissé séduire et corrompre par des puissances de l’argent particulièrement rusées.
Pour illustrer ce point, depuis dix ans, les lois et les systèmes de régulation qui avaient été autrefois conçus pour freiner la spéculation galopante ont été soit abrogés soit vidés de leur substance. Par exemple, lors de la Grande Dépression, Roosevelt avait signé une loi appelée le Glass-Steagall Act. Celle-ci interdisait qu’un seul établissement bancaire serve en même temps de banque commerciale et d’investissement. Le but de cette loi était de protéger les investisseurs et les petits épargnants des pertes subies par les spéculations banquières. Toutefois, la loi Glass-Steagall1 fut abrogée en 1999 à cause d’ententes illégales entre la Travelers Insurance et la Citybank. Beaucoup d’observateurs pointent aujourd’hui du doigt cette abrogation comme étant une des véritables raisons de l’effondrement financier que nous connaissons aujourd’hui, lequel, à ce jour, a causé la perte de plus de 50 000 milliards de dollars d’actions à travers le monde, largement du fait des pertes sur les produits dérivés des géants du secteur bancaire ainsi que des hedge funds qui leur sont associés.
Comme autre exemple de cette paralysie des agences gouvernementales, ces derniers mois, deux hommes de Wall Street, qui pourtant étaient très respectés, ont été accusés d’avoir monté d’énormes chaînes de Ponzi qui furent également utilisées pour blanchir de l’argent de la drogue, et d’avoir ainsi fait perdre des dizaines de milliers de milliards à des institutions ou à de petits épargnants trop confiants. Dans les deux cas, les régulateurs du SEC2 étaient au courant de ces activités suspectes mais n’avaient pourtant rien fait pour protéger les investisseurs.
1 Le vol en éclats du Glass-Steagall Act – Counterpunch
2 L’effondrement du SEC – Time Magazine online
Or, maintenant, une nouvelle administration américaine essaye de revenir sur des années de dérégulation et fait même des tentatives pour s’en prendre au commerce1 florissant de l’empire qu’est celui de la drogue. Pire encore, comme cela a été récemment publié dans la presse2 britannique, Londres est horrifiée à l’idée que l’administration Obama veuille mettre un terme aux “relations spéciales” anglo-américaines. Ces derniers événements sont très surprenants et nous amènent à nous demander si la poussée de la prophétie n’a pas déjà commencé ? Qui vivra verra !
Tout cela arrive à un moment de l’histoire où les dirigeants mondiaux se voient dans l’obligation de remplacer ce système moribond par une nouvelle institution monétaire et financière mondiale. Ces discussions ont déjà lieu, comme le montre un récent discours donné devant un parterre de ministres des finances d’Asie par l’ancien patron du FMI, Michael Camdessus, lequel exhorta l’Asie à devenir le nouveau centre monétaire de ce qu’il appelle un “nouvel ordre mondial”.3
Il y a aussi de sérieuses négociations en cours qui visent à remplacer le dollar américain comme monnaie de réserve mondiale par une monnaie produite par les Nations-Unies4. Le problème qui reste à résoudre est de savoir qui contrôlera ce nouveau système financier ? Laissera-t-on aux nations individuelles le droit de réaffirmer leur souveraineté sur leur monnaie ou leur économie domestiques, ou est-ce que des intérêts financiers privés continueront de les contrôler ? Ce sont des questions importantes auxquelles le monde est aujourd’hui confronté. Et l’urgence de la crise appelle des solutions immédiates.
Une chose semble certaine néanmoins : toute tentative du gouvernement américain visant à s’échapper de ce filet d’oiseleur symbolique et à évincer les financiers sera punie avec la plus grande sévérité.
L’empire est maintenant sur le point de lancer une vague d’assassinats, d’actes de terrorisme – utilisant peut être des agents biologiques – et d’anarchie, voire même de provoquer une guerre mondiale dans le seul but de détruire le système Etat-nation une bonne fois pour toutes. Et bien que cela fasse maintenant presque deux siècles que Londres et l’Empire britannique jouent le rôle du roi du Nord, cela aussi est en passe de changer. Après l’effondrement du présent système anglo-américain maintenant imminent, la dernière manifestation du roi du Nord se fera certainement sous les traits des Nations Unies – non comme elles existent aujourd’hui mais sous la forme d’un gouvernement totalitaire et supranational – un nouvel ordre mondial.
1 Britain’s Dope Inc – EIR
2 Les relations spéciales, une blague – Telegraph.co.uk
3 Le nouvel ordre mondial – Business World
4 Grosse poussée en faveur d’une monnaie de réserve mondiale – China Daily